La mobilité des salariés
Chapitre 1. Les lieux ressources pour trouver un emploi à l'étranger
Chapitre 2. Le contrat de travail à l'international
Chapitre 3. Le droit du travail dans le pays d'accueil
Chapitre 4. Les grands repères pour le recrutement dans le pays d'accueil
Chapitre 5. La situation du salarié par rapport à la Sécurité Sociale
Chapitre 6. Le choc culturel de l'expatriation
Chapitre 7. Les documents à votre disposition
7.1. La nécessité d'une formation interculturelle
7.2. La singularité de la fonction ressources humaines à l'international
7.2.1. La dimension internationale : une préoccupation croissante
7.2.2. Les particularités de la fonction RH en contexte international
7.2.3. Les qualités et compétences requises pour pratiquer les Ressources Humaines à l'international
7.2.4. Les parcours amenant à occuper une fonction RH internationale
7.2.5. Le futur de la fonction RH
7.2.6. La mobilité internationale, une situation à haut risque pour les DRH
7.2.7. La mobilité internationale se diversifie
7.2.8. L'encadrement de la mobilité en amont
7.2.9. L'anticipation des risques au cas par cas au départ du salarié
7.2.10. L'attitude face à des évènements exeptionnels
7.2.11. Le renforcement des obligations des employeurs
7.3. Le guide des métiers à l'international
7.4. Les subtilités du contrat de travail
7.5. Les incontournables pour la recherche d'emploi à l'étranger
7.6. Des données pour le contrat de travail à l'international
7.7. Le recrutement de collaborateurs pour l'export
7.8. Les indispensables pour la situation relative à la Sécurité Sociale
Chapitre 8. Le cas pratique
Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteBas de la pagePage suivante

7.2.2. Les particularités de la fonction RH en contexte international

Le premier enseignement de cette série d'entretiens est qu'elle se distingue
par un degré accru de complexité.

"Comme le soulignent notamment Leslie Gerbeaud et Yves Girouard, il se pose en effet tout d'abord des questions d'articulation du droit ou des principes de rémunération entre deux systèmes différents qui ne sont pas forcément compatibles.

La mobilité internationale de salariés confronte à ce titre l'entreprise à toute une série de difficultés techniques afin d'adapter la rémunération, la couverture sociale, le contrat de travail ou encore de se conformer aux procédures d'immigration.


Mais les professionnels RH agissant dans un cadre transfrontalier sont également confrontés à des différences culturelles, qui modifient le mode de management ou les relations au travail, voire le recours aux outils RH. Tous l'évoquent dans des contextes et à des degrés différents. On pourra notamment se référer aux riches illustrations offertes par Sophie Bosc lors du déploiement d'outils RH auprès du management indien (portrait n°6) et Christine Reik dans le cadre d'un projet de fusion-acquisition franco-allemand (portrait n°7).


De façon plus précise, Dominique Peyrat-Guillard propose de distinguer deux niveaux dans la fonction Ressources Humaines à l'international.

  • Un premier niveau de "spécialiste", dont l'activité est orientée vers des tâches opérationnelles et techniques, nécessite une forte expertise : on y retrouverait par exemple la mobilité internationale. Comme l'explique Yves Girouard, les entreprises ont progressivement pris conscience de la nécessité d'une formation spécifique et distincte d'une formation RH classique afin de se préparer à traiter les questions internationales. La réponse à cette attente a été apportée progressivement par des éléments de documentation (guides, sites Internet), puis par des parcours dédiés au sein des écoles et universités, ou encore de centres de formation continue. Le recours à un réseau professionnel s’avère également essentiel afin de se tenir constamment informé dans un univers en perpétuel changement et au sein d'une fonction dont la forte technicité peut tendre à créer de l'isolement.

 

  • A un deuxième niveau, la fonction Ressources Humaines à l'international s'écarte des questions "juridico-techniques" pour se positionner davantage sur un rôle de "coach", de conseiller ou encore de gestionnaire de projet, dont la compétence réside dans la "manière de faire", la prise de recul et la capacité à tirer les avantages de solutions transverses. Patrick Benammar précise ici la difficulté de trouver un juste positionnement dans un rôle qui alterne contribution à la résolution d'un problème, accompagnement d'ordre méthodologique et contrôle des pratiques pour le compte de la maison-mère. Ici une question centrale, identifiée par plusieurs de nos interlocuteurs, réside dans l'équilibre entre forces de standardisation des pratiques et politiques RH d’une part, et souplesse d'adaptation pour prendre en compte les particularités locales d’autre part. Cette question est notamment illustrée de façon complémentaire par Romain Johan au niveau d'un filiale étrangère d'un Groupe français, Patrick Benammar au sein d'un siège international, et par David-Alexandre Gava à un échelon régional intermédiaire entre filiale nationale et siège mondial."

Source : http://www.rhinfo.com (Article de Nicolas Mundschau)

Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteHaut de la pagePage suivante