Depuis la loi 2000 la preuve écrite résulte « d’une suite de lettres, de caractères, de chiffres ou de tous autres symboles dotés d’une signification intelligible, quels que soient leur support et leurs modalités de transmission ».
Les actes authentiques
Ce sont des actes rédigés par un officier public habilité à constater certains actes.
L’acte authentique est soumis à certaines formalités qui doivent être observées à peine de nullité de l’acte.
Le respect des formalités confère à l’acte authentique une force probante particulière: il fait foi jusqu’à inscription de faux ;
L’acte authentique confère date certaine à l’égard des tiers.
Les actes sous seing privé
Il n’existe aucun formalisme si ce n’est l’existence d’une signature.
La signature sert à identifier l’auteur de l’acte et manifeste l’accord du signataire de respecter ce qui a été convenu.
La force probante : la personne à laquelle on oppose l’acte peut dénier sa signature
Il ne fait foi de son contenu entre les parties que jusqu’à preuve contraire à l’aide de mode de preuve équivalent.
La date fait foi jusqu’à preuve contraire entre les parties; et à l’égard des tiers, la date ne fait foi qu’à partir du jour où elle acquiert un caractère certain. (Ex : par l’enregistrement de l’acte)
Règles particulières pour les contrats synallagmatiques et les actes unilatéraux :
- les contrats synallagmatiques sont des contrats par lesquels les contractants s’obligent réciproquement les uns envers les autres; ils doivent être rédigés en autant d’originaux qu’il y a d’intérêts distincts
- pour les actes unilatéraux : le titre doit comporter la signature de celui qui souscrit l’engagement ainsi que la mention, écrite par lui-même, de la somme ou de la quantité en toutes lettres et en chiffres.
Certificat de cession d'un véhicule, donation : contrat synallagmatique ou unilatéral ?
La preuve électronique
La loi de 2000 permet de prendre en compte à titre d’écrit les actes obtenus à l’aide d’une signature électronique.
À condition que la personne puisse être dûment identifiée et que l’acte soit établi et conservé dans des conditions de nature à en garantir l’intégrité.
La signature électronique est générée par l'autorité de certification à l'aide d'informations personnelles (telles que le nom, le prénom, l'adresse e-mail, le pays du demandeur, etc) en utilisant sa propre clé privée.