Le vol est défini par l’article 311-1 du Code pénal comme « la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui ».
Il suppose la réunion de deux éléments : un élément matériel combiné à un élément moral.
S’agissant de l’ELEMENT MATERIEL
Le vol suppose l’existence d’une chose :
- La chose visée par le texte désigne un bien mobilier
en effet, il est impossible de voler un immeuble.
- La chose doit également appartenir à autrui
il est bien évidemment impossible de se voler soi-même.
Toutefois, la jurisprudence, par un célèbre arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation datant du 3 août 1912, a tenu à apporter une nuance à ce principe en retenant la qualification de vol par soustraction d’électricité.
Le législateur a donc en partie suivi cette solution et l’article 311-2 du Code pénal dispose désormais que la soustraction d’énergie « est assimilé au vol », ce qui signifie qu’il ne s’agit pas véritablement d’un vol mais les deux infractions obéissent malgré tout à un traitement identique.
En revanche, la jurisprudence est divergente pour admettre que « l’information » puisse faire l’objet d’un vol. Cependant, les décisions les plus récentes semblent s’orienter vers l’acceptation de la qualification de vol.
S’agissant de l'ELEMENT MORAL
L’article 311-1 du Code pénal fait référence à une soustraction frauduleuse. Le vol est donc une infraction nécessairement intentionnelle :
- Le coupable de l’infraction doit avoir eu la volonté, la connaissance, la conscience de soustraire une chose au détriment du propriétaire (dol général) en vue de s’approprier cette chose (dol spécial).
- Les mobiles, quant à eux, sont indifférents.
Exemple : la mère de famille, même animée par la seule volonté de nourrir ses enfants, reste une voleuse : tel est le sens de l’arrêt de la Cour d’appel d’Amiens, 22 avril 1898, affaire Ménard.
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Le vol simple est un délit passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende. |
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- Toutefois, cette peine peut être alourdie en présence de certaines causes d’aggravation :
par exemple, le vol se transforme en crime lorsqu’il est accompagné de violences ayant entraîné la mort et est alors puni de la réclusion criminelle à perpétuité et assorti d’une période de sûreté.
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