La Monnaie
Chapitre 1. Formes de la monnaie
Chapitre 2. Les fonctions de la monnaie
Chapitre 3. La création de monnaie
Chapitre 4. La circulation de la monnaie
Chapitre 5. Les limites de la création de monnaie
5.1. Les «fuites» du circuit des banques
5.2. La relation masse monétaire/base monétaire
5.3. Diviseur ou multiplicateur
5.4. Marché monétaire et Banque centrale
Chapitre 6. Exercices
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5.4. Marché monétaire et Banque centrale

 Le marché monétaire a été réformé en 1985. Avant cette date il était ouvert aux banques et aux ENBAMM (établissements non bancaires admis sur le marché monétaire). La liste des ENBAMM comprenait des entités aussi diverses que certaines entreprises publiques (la SNCF), les compagnies d'assurances, les organismes de sécurité sociale, les caisses de retraite ou la chambre syndicale des agents de change. Il avait pour fonction de permettre le refinancement des banques et pour les ENBAMM d'offrir des possibilités de placement à court terme en monnaie centrale.
La réforme de 1985 a divisé ce marché monétaire en deux compartiments : un marché des titres à court terme ouvert à tous les agents économiques, qui constitue un nouveau marché financier complétant le marché boursier (moyen et long terme) et le marché interbancaire.

Ce marché interbancaire est réservé aux banques qui viennent se refinancer en monnaie banque centrale. Elles peuvent trouver ce refinancement par des échanges entre-elles puisque certaines disposent d’excédents de liquidité (monnaie centrale au delà de leurs besoins) alors que d’autres sont en situation de pénurie.

Elles se font alors des prêts mutuels et le taux d’intérêt du marché traduit la rareté ou l’abondance de monnaie centrale sur ce marché : si les demandes de refinancement excèdent fortement les offres, le taux d’intérêt augmente.

La Banque centrale intervient en rendant ce marché plus ou moins liquide c’est-à-dire en faisant en sorte que la monnaie centrale soit abondante ou rare. Dans le premier cas le taux d’intérêt baisse, dans le second il monte. Un taux d’intérêt faible sur le MIB permet aux banques de se procurer à un prix modeste la monnaie centrale qui sert de base à leur création monétaire : elles pourront accorder des crédits plus facilement. Un taux d’intérêt élevé a l’effet inverse.

La BCE peut rendre le refinancement plus ou moins coûteux par des opérations d’open market ou dans le cadre des "facilités permanentes" par la fixation d’un taux plancher et d’un taux plafond plus ou moins élévés. Les interventions de la BCE se font à l’aide de supports, appelés actifs éligibles.

Pour en savoir plus sur le marché interbancaire.

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