La mobilité des salariés

7.1.1. Le modèle français en crise ?


Les entreprises françaises ont besoin de se repositionner au niveau international.


« La France n’est plus dans le top 10. Il faut flexibiliser l’organisation de l’entreprise française , commente Marion de Vriès .

Le modèle français se heurte au modèle anglo-saxon qui est actuellement le plus performant à l’échelle mondiale et de loin le plus copié. »

Alors que le modèle anglo-saxon est systémique, très peu hiérarchique et centré sur l’obtention de résultats, le modèle français s’enlise dans la hiérarchie, répondant à un système organique centré autour des personnes.

Marion de Vriès insiste sur ce point : « Un dirigeant français est difficilement joignable directement, il installe des filtres de sorte que des informations finissent par lui échapper. Cette « inaccessibilité » peut agacer certains clients étrangers qui vont s’impatienter devant cette attente et cette lenteur à obtenir leur interlocuteur au bout du fil ».


Les entreprises françaises ont du mal à s’adapter et se posent trop peu la question essentielle : « comment fonctionnent les autres ? ». Elles se lancent dans leur développement international mais s’aperçoivent vite que la tâche est plus compliquée qu’il n’y paraît.

Le manager français envoyé dans le pays d’accueil
va devoir gérer une équipe multiculturelle.

Si chacun des modèles continue de fonctionner à sa manière, les frictions et les frustrations ne sont pas loin .

« C’est en général à ce moment-là que les dirigeants font appel à nous », affirme Marion de Vriès . Or, il est important de travailler en amont, avec l’entreprise qui se développe d’une part et les équipes accueillantes d’autre part.