La monnaie manuelle d’aujourd’hui est constituée de billets et de pièces métalliques, non convertibles. La monnaie manuelle est une monnaie fiduciaire. Cette monnaie est dite fiduciaire parce qu’à l’origine les billets étaient un substitut aux pièces métalliques dont la valeur avait un fondement réel (la valeur d’une pièce dépendait de la quantité et du prix du métal précieux qu’elle contenait, elle avait un fondement matériel). On avait "confiance" dans la promesse faite qu’un billet pouvait être converti en or ou en argent. Avec la suppression de la convertibilité et la disparition des méteaux précieux dans les pièces, cette distinction n’a plus de sens. Les billets circulent avec un "cours forcé", ce qui signifie que sur le territoire de circulation du billet personne ne peut refuser de l’accepter en paiement.
La monnaie métallique ou divisionnaire (pièces en euro) est émise par les banques centrales nationales dont la Banque de France pour le compte de la Banque Centrale Européenne.
La monnaie de papier est constituée des billets de banque.
A l’origine, les billets étaient des reconnaissances de dette signées par un banquier, qui reconnaissait à celui détenant les billets, le droit d’obtenir une certaine quantité de monnaie métallique (or ou argent). Ils devinrent peu à peu inconvertibles et circulèrent de la main à la main entre les porteurs successifs. Inconvertibles depuis le 2 août 1914, on ne peut plus les échanger contre du métal précieux auprès de la Banque centrale qui possède le monopole d’émission.
Depuis janvier 2002 les billets sont émis par la Banque centrale européenne (BCE). Les Banques Centrales de chaque État de la zone euro assurent la gestion de la monnaie matérielle sur leur territoire. Elles se chargent de leur fabrication dans leurs propres usines et de leur émission qui correspond à leur comptabilisation à leur valeur faciale (supérieure au coût de production) par le Caissier général qui les délivre aux établissements. Les billets sont mis en circulation lorsqu’ils sortent des caisses de la Banque Centrale pour être remis à leurs utilisateurs.
Ensemble les billets et les pièces circulant en France représentent une valeur de 78 milliards d’euros en 2003, depuis cette date il est difficile de donner une statistique autrement qu’au niveau de la zone euro.