Si pour un produit donné,
fabriqué dans deux pays, pour une raison ou une autre, les producteurs
d'un des deux pays sont plus efficaces, les producteurs de l'autre pays
renonceront à produire ce bien et se consacreront à une autre
production. Les producteurs du pays qui devient exportateur
disposent
d'un avantage.
Celui-ci peut provenir du fait ils produisent avec des coûts inférieurs
parce qu'ils sont plus productifs (Smith - Ricardo) ou parce qu'ils
disposent de facteurs de production moins coûteux en raison de leur
abondance (Hecksher-Ohlin-Samuelson).
Parler de gains de l'échange c'est simplement constater que si
l'ensemble des producteurs adoptent une spécialisation en fonction des
efficacités comparées, chacun faisant ce qu'il fait le mieux, le
résultat global de l'activité productive augmente. Ainsi dans ce cadre
théorique, le commerce international en élargissant les effets de la
division du travail prolonge le bénéfice de la spécialisation permise
par l'échange.
Si la question du gain total est réglée en apparence il faut encore
traiter celle du partage du gain. S'agit-il d'un jeu à somme nulle dans
lequel l'un gagne ce que l'autre perd ou d'un jeu gagnant pour tous ?
Il y a un lien
évident entre le rythme de croissance de la production des marchandises
et celui des exportations (importations)
L’interprétation de cette
liaison statistique est délicate car la causalité est réversible : les
exportations augmentent sous l’effet de la croissance de la production
(il faut bien vendre ce que l’on produit) mais à l’inverse, la
croissance de la production est stimulée par celle de la demande
extérieure c’est à dire les exportations.
Ceux qui dénoncent les effets négatifs du développement des échanges ne
contestent pas l'existence d'un gain global, ils mettent plutôt
l'accent sur le mauvais partage des gains.