Puisque la croissance économique est rendue possible par l'augmentation des effectifs, du stock de capital et de la productivité du travail et du capital, il existe un taux de croissance pouvant être déduit par le calcul à partir de l'évolution des effectifs (corrigés de la durée du travail), des investissements (corrigés par le degré d'utilisation des équipements) et des productivités. Cette croissance théorique est la croissance potentielle (voir une estimation pour la France et la zone euro selon la Banque de France).
Il est possible de dégager staistiquement la tendance de l'évolution du PIB. Cette croissance tendancielle est assimilable à la croissance potentielle. Bien entendu, le PIB effectif s'écarte du PIB potentiel sous l'effet des chocs de demande et d'offre subit par l'économie. L'écart entre croissance potentielle et croissance effective est la composante conjoncturelle de la croissance.
Le fonctionnement de léconomie entraîne en permanence des créations et des disparitions dentreprises donc demplois ce qui entraine un chômage frictionnel qui correspond à un "chômage de plein-emploi" (pour la France ce taux de chômage incompressible est proche de 5%).
L'écart entre le taux de chômage effectif et le taux de chômage frictionnel, est un chômage sur lequel il est possible d'agir. Il contient deux composantes : une partie cyclique dépendant de la conjoncture et une partie relativement stable. Le chômage conjoncturel s'ajoute ainsi au chômage structurel.
Le taux de chômage structurel est le taux de chômage qui existerait en labsence de chocs conjoncturels (dans ce cas il contient le taux de chômage frictionnel). Il est directement lié au taux de croissance du PIB potentiel ou tendanciel.
Cest ici quinterviennent les distinctions entre taux de chômage structurel, taux de chômage naturel et taux de chômage déquilibre présentées dans l'information (clic pour voir).