Les politiques économiques
Chapitre 1. L'Etat et la régulation de l'économie
Chapitre 2. Les objectifs de la politique économique
Chapitre 3. Les liaisons croissance-chômage-inflation
3.1. Croissance et emploi
3.2. Marché du travail
3.3. Les composantes du taux de chômage
3.4. Croissance et inflation
3.5. Inflation et chômage
3.6. Croissance potentielle et chômage d'équilibre
Chapitre 4. Politiques conjoncturelles
Chapitre 5. Politiques structurelles
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3.3. Les composantes du taux de chômage

 Un nombre élevé de chômeurs peut résulter de l’existence d’un très grand nombre de sorties de l’emploi confrontées à beaucoup d’embauches, ou à un marché du travail sur lequel ceux qui sont au chômage le reste longtemps.
Ainsi le chômage ne correspond pas à un réservoir de personnes dont le statut serait figé. La durée de présence dans ce réservoir est une caractéristique essentielle qui conduit à opposer des formes de chômage.
Certains sont durablement exclus de l’emploi en raison de leur qualification inadaptée ou de leur âge, d’autres sont très rapidement embauchés mais sur des emplois précaires et de ce fait se retrouvent régulièrement au chômage. Dans le premier cas on parle de chômage d’exclusion (l’indicateur est le taux de chômage de longue durée) dans l’autre cas on parle de chômage de précarité.
Une autre distinction importante peut être établie entre une composante structurelle et une composante conjoncturelle du chômage. Pour observer les cycles économiques, les économistes comparent la croissance tendancielle (ou potentielle) et la croissance effectivement réalisée. Ils procèdent de la même manière pour le chômage.
Le chômage structurel est celui qui correspond au "fonctionnement normal" de l’économie, le chômage conjoncturel correspond au supplément de chômage provoqué par un ralentissement de l’activité économique.
Dire qu’il y a du chômage quand l’économie fonctionne normalement c’est reconnaître qu’il y a un niveau de chômage incompressible. Il en est ainsi parce que les flux entre emploi, chômage et inactivité sont permanents ce qui correspond à un chômage de mobilité, ou chômage frictionnel qui sont renforcées durant les périodes de mutations technologiques entraînant le déclin de certains secteurs au profit de nouveaux secteurs en développement.

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