Pour  convaincre vos interlocuteurs, il ne suffit pas d’utiliser des types  d’arguments (cf chap. 3.4), mais il faut   choisir une stratégie consciente et connaître les différentes opérations argumentatives :
La justification
  - Justifier une thèse consiste à valider cette thèse par des arguments que vous classez par ordre d’importance.
 
  
La réfutation 
  - Réfuter une  thèse, c’est invalider la thèse adverse. C’est une démarche  négative qui consiste à entrer dans le raisonnement d’autrui pour en déceler  les failles.
 
  
Par exemple, le sociologue Jean Fourastié, dans Pourquoi nous  travaillons ? réfute une vision idyllique de la nature :  « tout aurait été donné gratuitement à l’homme dans le paradis terrestre  […] En réalité tous les progrès actuels de l’histoire et de la préhistoire  confirment que la nature naturelle est une dure marâtre pour l’humanité. »
La contre-argumentation
  - Contre-argumenter une thèse consiste  à répondre à l’argument d’un adversaire réel  ou fictif pour l’atténuer, le relativiser, voire le réfuter si l’on se trouve  en pleine polémique. C’est une sorte de dialogue fictif, interactif qui  ménage l’interlocuteur, qui tend à établir avec lui une certaine connivence.
 
  
Le  recours au procédé énonciatif de la polyphonie est  essentiel : vous dites que… cependant… ; vous affirmez que… pourtant...
Vous pouvez également utiliser la concession :   Certe … mais… Je reconnais que[…] mais...