- Les indices d’énonciation qui sont des marques de la présence de points de vue qui s’affrontent (ex : jugement évaluatif ; pronoms personnels ; polyphonie)
- Les indices d’organisation qui créent la structure du texte et sa progression argumentative. (ex : marqueurs de la cause ; de la concession)
- Les indices lexicaux qui tissent des réseaux d’opposition de termes correspondant à des thèses en conflit. (ex : champs lexicaux )
Pour ces indices, nous vous invitons à consulter la ressource « Savoir analyser un énoncé long ». Ces indices y sont présentés, expliqués et commentés à l’aide d’exemples.
- Les connecteurs argumentatif « car », « puisque », « mais » qui visent non à structurer une argumentation mais à participer de façon discrète à l’influence que nous souhaitons avoir sur un récepteur pour le convaincre.
Prenons des exemples brefs :
« Je ne suis pas responsable de cet acte puisque c’est dans ma nature d’être violent »
==> Dans ce discours, le locuteur entraine le récepteur vers une évidence : c’est ma nature d’être violent ; et il lui impose sa propre conclusion : donc je ne suis pas responsable de mon acte.
« Les entreprises exigent des réponses immédiates de la part de leurs employés. Ce bouleversement du rapport au temps s’est étendu aussi à la vie personnelle […] parce que, dans cet univers –là aussi l’instantanéité a fait son apparition. »
==> Ici, parce que sert à expliquer un fait déjà connu du destinataire : le changement du rapport au temps dans la vie personnelle. Le locuteur instaure donc une complicité avec les interlocuteurs et les entraine dans son argument causal introduit par « parce que »
« La représentation du monde que construit l’homme fait toujours intervenir son imagination. Car la démarche scientifique ne consiste pas simplement à observer, à réunir des données et à en déduire une théorie. »
==> Dans cet exemple, « car » légitime le point de vue contenu dans la première phrase, point de vue qui peut surprendre, déstabiliser: les scientifiques s’appuieraient sur leur imagination ! C’est une façon d’entraîner l’interlocuteur vers une explication qui va rendre rationnel et donc probant le point de vue présenté.