Il
est
incontestable que l’évolution à long
terme des inégalités de revenus en
France est caractérisée par une
réduction sensible, qui peut être
résumée par 4 constatations :
Conformément à la "loi de
Kuznets" :
dans les
premières étapes
du développement, les inégalités
augmentent pour diminuer dans les étapes suivantes.
Ce
mouvement de réduction des inégalités
est irrégulier, des phases de
réduction des inégalités sont suivies
de phases de creusement des
inégalités. Les inégalités
de revenu ont fortement diminué
entre 1960 et 1980 alors que depuis cette date, les écarts
ne
se réduisent
plus. C’est la lenteur de la croissance des revenus du
travail
relativement au rythme de croissance des revenus du patrimoine qui a
conduit au blocage du processus de réduction des
inégalités. Depuis 1980, ceux qui
possèdent un capital
important ont bénéficié plus que les
autres de ce décalage.
L’essentiel
du mouvement de réduction des
inégalités a eu lieu durant la
première moitié du XXème
siècle, elles sont relativement stables depuis, et cela
alors que revenu par ménage a considérablement
augmenté. [Vérification]
La
réduction des inégalités des revenus
est à mettre au crédit de la disparition des
très hauts revenus. Les rentiers les plus
fortunés du début du XXème
siècle ne sont
pas réapparus à la fin de ce même
siècle à cause du développement de la
fiscalité
progressive (impôt sur le revenu et impôt sur les
successions) et de son
impact à long terme sur l’accumulation de
patrimoines importants.