L’activité
économique engendre
spontanément des inégalités entre les
types de revenus (revenus du
travail et revenus du capital) et entre les agents pour une
même
catégorie de revenus (écarts de salaires par
exemple).
Ces inégalités sont le résultat
d’une rémunération des facteurs
réalisée sur le principe de la mesure des
contributions à la création
de richesse : chaque unité de facteur de production
(chaque heure de
travail ou chaque euro de capital) donne droit à une
contrepartie
monétaire égale au supplément de
valeur qu’elle apporte. Les facteurs
de production sont
rémunérés conformément
à leur productivité
marginale. Les productivités marginales
étant différentes d’une
unité
de facteur à une autre il est fatal (les libéraux
disent plus souvent
"naturel") que les inégalités de revenus
apparaissent.
Les mécanismes du marché et le jeu de la
concurrence entre
offreurs et demandeurs de facteurs de production interdisent tout
écart
durable relativement à cette norme de partage. Si une heure
de travail
est payée au dessus de sa productivité marginale,
l’employeur perd de
l’argent et si elle payée en dessous un autre
employeur fera une offre
un peu plus intéressante pour
récupérer l’écart
qu’il constate dans la
relation précédente....
Des agents libres n’ont aucune raison de signer un contrat
dans lequel
ils sont perdants...on retrouve le raisonnement habituel justifiant
l’efficacité de l’échange
marchand.
Les analyses de la formation des revenus reviennent donc toujours
à défendre ou au contraire dénoncer
cette argumentation en montrant si
oui ou non l’échange marchand parfaitement
concurrentiel est bien la
méthode qui prévaut pour les biens particuliers
que sont le travail et
le capital.
Données
chiffrées pour 2003