La Monnaie
Chapitre 1. Formes de la monnaie
Chapitre 2. Les fonctions de la monnaie
Chapitre 3. La création de monnaie
Chapitre 4. La circulation de la monnaie
4.1. Entre agents non financiers
4.2. Entre banque : la compensation
Chapitre 5. Les limites de la création de monnaie
Chapitre 6. Exercices
Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteBas de la pagePage suivante

4.1. Entre agents non financiers

 La valeur de la monnaie qui circule est nécessairement égale à la valeur de la monnaie réclamée et acceptée par les agents économiques en contrepartie de leurs transactions.

La valeur de la monnaie qui circule dans une période donnée est obtenue en faisant le produit du nombre d'unités monétaires par le prix d'une unité monétaire en tenant compte du fait qu'une unité monétaire sert plusieurs fois dans la période. S'il y a 1000 unités monétaires valant chacune 1 euro et que chaque unité sert 3 fois, alors la valeur de la monnaie circulant dans la période est égale à 3000 euros. Si on appelle M la quantité d'unités monétaires mesurée en valeur (la masse monétaire) et V le nombre d'utilisations d'une unité dans la période (vitesse de circulation de la monnaie) alors la valeur de la monnaie qui circule dans une période donnée est mesurée par MV.
La valeur des transactions dépend du nombre de produits échangés et du prix de chacun de ces produits. Si on appelle T le nombre de transactions et P le prix moyen des transactions alors la valeur de la monnaie nécessaire pour les transactions est PT.

On déduit des explications précédentes l'équation d'équilibre des transactions : MV = PT
expression dans laquelle le signe = n'est pas celui de l'égalité mais de l'identité (une identité est une égalité qui est toujours vérifiée).

On voit facilement l'intérêt de cette présentation dès que l'on passe à une écriture plus habituelle MV = PT
(avec cette fois = pour égalité) mettant en évidence une relation fonctionnelle entre les prix, le nombre de transactions et la quantité de monnaie si l'on considère que la vitesse de circulation de la monnaie est constante. C'est cette écriture qui permet de conclure au caractère inflationniste de la création monétaire : en effet si le nombre des transactions est indépendant de la quantité de monnaie en circulation, alors une augmentation de cette dernière plus importante que celle des transactions entraîne une augmentation des prix.
Cette interprétation est discutée et certains économistes considèrent qu'à court terme au moins, la variation de la quantité de monnaie a des effets sur la production, alors qu'à long terme le caractère inflationniste d'une augmentation de la quantité de monnaie durablement plus élevée que celle de la production est toujours vérifié.

L'utilisation des différents moyens de paiements varie beaucoup d'un pays à l'autre, les français sont de gros utilisateurs de chèques et de cartes bancaires (mais les chèques ont un montant moyen 12 fois supérieur à celui des opérations réglées par CB) alors que les allemands par exemple font beaucoup de paiements en billets.

Pour des données récentes sur les différents moyens de paiements

Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteHaut de la pagePage suivante