Synthétiser
Chapitre 1. Nous définissons
Chapitre 2. Synthèse de niveau 1 : sur une phrase ou un paragraphe
Chapitre 3. Synthèse de niveau 2 : sur une partie de plan
Chapitre 4. Synthèse de niveau 3 : sur un ensemble de documents hétérogènes
4.1. Testez-vous
4.2. La méthode
4.3. Exercice
4.3.1. Lecture cursive des documents et des consignes
4.3.2. Lecture analytique en vue de construire le tableau
4.3.3. Le tableau synoptique
4.3.4. De la problématique au plan
4.3.5. La rédaction
Chapitre 5. Vous retenez
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4.3.5. La rédaction

CORPS DE LA SYNTHESE


Une  société où les références raciales seraient caduques semble dans la réalité bien difficile à concevoir essentiellement en raison de la lourdeur du passé. La preuve la plus flagrante en est que le seul critère de recensement aux Etats-Unis est encore et toujours la race du citoyen américain. Sylvain CYPEL, par ailleurs si prolixe en repères temporels, le rappelle mais ne date pas le début de cette discrimination. Il note simplement qu’autrefois, seuls les Blancs comptaient à part entière, les Noirs pour 3/5 de personne et les Amérindiens pas du tout. Aujourd’hui encore les non Blancs sont ceux qui souffrent le plus en temps de crise. L’article de l’Encyclopédie Larousse joue sur ce lien entre tensions sociales et raciales si anciennes pour évoquer toutes les causes de la révolte des Noirs. Elles sont toutes liées au chômage et à la récession dont ils sont les premières victimes. La photo qui illustre cet article est caricaturale  et intemporelle ; elle prend valeur de témoignage à charge pour les oppresseurs.

Cependant, des faits notables ont récemment marqué très officiellement des progrès dans la lutte contre le racisme. Si les recensements conservent le critère racial, ils démultiplient désormais catégories et sous-catégories, ce qui tend vers un plus juste enregistrement de la population. Sylvain CYPEL inventorie les nouveaux droits apparus depuis les années 80 pour tenir compte de tous : Amérindiens, Asiatiques et même Hispaniques, ethnie plus que race. CYPEL souligne également le droit de se revendiquer simultanément de deux catégories, et même de décider de son appartenance comme l’a fait B. Obama, métis qui se déclare Noir. Dans l’élection de ce nouveau Président Noir se situe le second grand événement marquant et l’Encyclopédie le voit mandaté de tout l’espoir de son peuple notamment pour apaiser les tensions.

De grands changements sont ainsi amorcés, particulièrement dans cette élection qui réalise en partie le rêve de MARTIN LUTHER KING : priorité de l’être sur le paraître. Obama élu sur ses capacités et non sur sa couleur comme le souhaitait Le Pasteur Noir, promesses d’égalité, de liberté et de justice qui sont celles du candidat. Une autre donnée paraît plus certaine encore, c’est la croissance rapide de la population américaine, plus 30% d’ici 2050 et pour les Blancs la perte de la majorité absolue dans la démographie. Le graphique effectué d’après l’US Census le visualise et préfigure une société multiraciale plus équilibrée où les Hispaniques prennent une très large part, ce qui implique au-delà des chiffres une nouvelle répartition des influences. C’est la concrétisation de ce que CYPEL, relayant les démographes, appelle « l’hybridité raciale » quand mariages mixtes et multiplications des origines effaceront la notion de race comme le laissait pressentir cet impossible débat amorcé par le Congrès en 1912 sur les frontières entre race blanche et noire.

Codes :

  1. Encadrés : les verbes énonciatifs
  2. En bleu : le fil conducteur
  3. En majuscules obligatoires : les noms des AUTEURS mais pas des personnes citées dans les documents.

CONCLUSION


Bilan du dossier. En somme, ce dossier le prouve, la marche est lente et longue mais les progrès sont certains. Ce dossier nous convainc des transformations structurelles irréversibles de la société américaine et nous conduit à envisager de nouvelles mentalités post-raciales qui induiront nécessairement d’autres relations humaines et d’autres fonctionnements sociaux.

Conclusion personnelle. Cette perspective est vitale dans ce grand pays et dans beaucoup d’autres. Un tel dossier, apparemment si neutre où dominent les données historiques datées et les chiffres, ne peut nous laisser indifférent. Nous nous devons de faire parler les chiffres. Le rappel des mesures appliquées au XIXème siècle est plus que révoltant ; nous sommes sidérés devant le calcul en fractions qui servait à recenser les Noirs comme devant la négation totale des Amérindiens, premiers habitants du continent américain. Les nombreuses sous-divisions qui visent à répertorier tous les Blancs selon leur origine disent également avec éloquence la volonté de suprématie des conquérants Blancs qui pesaient lourds sur tous les indistincts de la catégorie « Autres ».

Dans ces conditions nous incités à croire également à la modification inévitable et proche du seul critère de recensement actuel. Il faudra aller du racial au social : un étudiant démuni qu’il soit Blanc, Noir ou Asiatique a le même besoin d’aide pour entrer à l’université. Recenser les populations selon leur niveau de vie peut aider à dépasser la société « raciale » pour reprendre l’implicite de notre titre qui n’ose dire « post-raciste ». Ce changement ne règlera pas toutes les difficultés mais espérons avec Martin Luther King que «  les endroits raboteux seront aplanis et les chemins tortueux redressés ».

Nous avons rédigé le corps de la synthèse et, dans un même élan, sa conclusion.


La rédaction de l’introduction est maintenant grandement facilitée, c’est pourquoi nous conseillons d’en faire la dernière étape. Elle doit, rappelons-le :

  1. présenter le dossier : nous maîtrisons bien son contenu,
  2. poser la problématique : nous la connaissons,
  3. annoncer le plan : nous venons de le développer.

INTRODUCTION


Ce dossier semble à première lecture et avant tout d’intérêt historique. En effet il retrace brièvement l’Histoire des populations des Etats-Unis, ce fameux « melting pot » où s’affrontent depuis plusieurs siècles des communautés, sinon des races, issues de toute la planète. En témoignent trois documents qui se veulent objectifs. Les deux premiers sont issus d’un numéro de « Dossiers et Documents » du Monde de janvier 2010 : le premier sous la plume de Sylvain CYPEL, journaliste, et le second, graphique, emprunté au Bureau du recensement américain. Dans le même esprit, le document 4 est un extrait de l’Encyclopédie Larousse qui obéit à la loi du genre en toute neutralité. A l’opposé le document 3 est un célèbre discours-poème exalté du Pasteur MARTIN LUTHER KING qui exprime tous les espoirs des Noirs américains. Le titre du dossier pose une assertion dont il est permis de douter. C’est pourquoi nous nous interrogeons : Faut-il croire à l’avènement proche d’une société post-raciale aux Etats-Unis ?  Dans un premier temps, nous verrons que le poids du passé rend cette société difficile à concevoir. Mais nous pourrons déceler par ailleurs les signes avant-coureurs d’une amélioration des relations entre races ou ethnies. Nous terminerons en pointant les preuves d’un devenir irréversible qui pourraient bien donner raison au titre du dossier.

Cet exemple d’introduction est volontairement plus étoffé que celui du test pour montrer des possibilités diverses.

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