Synthétiser
Chapitre 1. Nous définissons
Chapitre 2. Synthèse de niveau 1 : sur une phrase ou un paragraphe
Chapitre 3. Synthèse de niveau 2 : sur une partie de plan
Chapitre 4. Synthèse de niveau 3 : sur un ensemble de documents hétérogènes
4.1. Testez-vous
4.2. La méthode
4.3. Exercice
4.3.1. Lecture cursive des documents et des consignes
4.3.2. Lecture analytique en vue de construire le tableau
4.3.3. Le tableau synoptique
4.3.4. De la problématique au plan
4.3.5. La rédaction
Chapitre 5. Vous retenez
Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteBas de la pagePage suivante

4.3.1. Lecture cursive des documents et des consignes

Si vous n'avez pas imprimé les documents vous pouvez le faire à partir de cette page.

Doc. 1.
L’évolution du recensement aux Etats-Unis.
Le Monde, Dossiers et documents de Janvier 2010.
Sylvain Cypel (New York, correspondant). Extrait.

Aujourd'hui, le recensement divise la population en cinq grandes catégories dites "raciales", une ethnique (les Hispaniques), une catégorie "Autres" et 63 sous-catégories. Il n'en a pas toujours été ainsi. Surtout, ces nouvelles identités ne sont autorevendiquées que depuis une vingtaine d'années. Depuis, plus précisément, qu'une immigration qui avait cessé d'être massivement non européenne et blanche a rendu caduques les anciennes catégories.
Très longtemps, les Etats-Unis n'ont connu que deux catégories : "Blancs" et "Noirs". Une troisième - "Autres" - regroupait pêle-mêle Mexicains, Amérindiens, Chinois, Japonais, etc. En 1907, les Blancs étaient divisés en trois sous-catégories : les "Nordiques" ou "Teutoniques", anglo-saxons, germains et scandinaves, ou vrais "Caucasiens", considérés comme "l'élite" ; les "Alpins", également dits "Slaves" (Europe centrale et orientale) et les "Méditerranéens". Les "Juifs" formaient une sous-catégorie particulière. Jusqu'en 1943, seuls Blancs et Noirs pouvaient devenir citoyens américains.
Le premier recensement (1790) considéra que les Noirs, qu'ils soient esclaves ou libres, comptaient pour "trois cinquièmes de personne". Les Amérindiens pour zéro. Le recensement ne tenait pas compte de leur existence. Il a fallu un siècle (1870) pour qu'une sous-catégorie "Amérindiens" voie le jour.
En 1912, le Congrès débattit : les Italiens, dont beaucoup, issus du Mezzogiorno, avaient la peau basanée, étaient-ils blancs ? Jusqu'en 1967, les mariages "interraciaux" restèrent interdits dans certains Etats américains. Et jusqu'en 1970, quiconque avait du sang noir ne pouvait être recensé que dans la catégorie "Noir", comme mulâtre, quarteron ou même octeron (un arrière-grand-parent noir sur huit).
En deux générations, tout a été bouleversé.
Seul s'est maintenu l'usage des critères raciaux dans le recensement. Trois catégories à part entière ont été ajoutées : les "Hispaniques" en 1980, les "Amérindiens" en 1985, enfin les "Asiatiques". Et depuis 2000, le recensé est en droit de cocher deux cases. Par exemple : "Hispanique" et "Noir". Il peut aussi ne s'identifier qu'ethniquement, pas racialement : c'est ce qu'ont choisi de faire 42 % des Hispaniques, soit par principe, soit parce que leurs origines sont multiples, soit, pour ceux que cela concerne, parce qu'ils ne souhaitent pas s'identifier comme "Noirs". Barack Obama, lui, a mis une croix dans la seule case "Africain-Américain ou Noir". Il n'est pas le seul à avoir fait ce choix.
Lors du dernier recensement de 2000, parmi la population qui s'est identifiée comme issue de deux races, près d'un million de personnes se sont déclarées comme métis Blancs/Amérindiens, 835 000 métis Blancs/Asiatiques, et seulement 727 000 métis Blancs/Noirs, alors que ces derniers sont respectivement 17 fois et 3,5 fois plus nombreux que les Amérindiens et les Asiatiques.
Au total, seuls 2,5 % d'Américains se déclarent métis (deux races ou plus), une proportion bien en deçà de la réalité. De plus en plus de démographes évoquent la notion d'"hybridité"raciale. Car, avec la multiplication des mariages mixtes et l'augmentation des revendications d'origines multiples, la proportion des "hybrides"augmente sans cesse.

Télécharger le texte du document 1 pour l'imprimer.
Doc.2. Le grand bond annoncé des minorités aux Etats-Unis. Le Monde, Dossiers et documents de Janvier 2010.
Graphique d’après US Census Bureau (bureau du recensement). Août 2008.

Télécharger le fichier exel pour imprimer les graphiques situés en feuilles 2 et 3.


Doc. 3. Martin Luther King
Discours du 28 août 1963, à Washinton, durant la marche pour l'emploi et la liberté. 
« Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que, oui bien que nous ayons à faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, je fais pourtant un rêve. C'est un rêve profondément ancré dans le rêve américain.
Je rêve qu'un jour, notre nation se lèvera pour vivre véritablement son credo : “Nous tenons pour vérité évidente que tous les hommes ont été créés égaux.”
Je rêve qu'un jour, sur les collines rousses de la Géorgie, les fils d'anciens esclaves et les fils d'anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, un État où l'injustice et l'oppression créent une chaleur étouffante, sera transformé en une oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je rêve aujourd'hui !
Je rêve qu'un jour, dans l'Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur qui n'a aux lèvres que les mots d'"opposition" aux lois fédérales et d'"annulation" de ces lois, que là même en Alabama un jour les petits garçons noirs et les petites filles noires avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme sœurs et frères.
Je rêve aujourd'hui.
Je rêve qu'un jour toute vallée sera élevée, toute colline et toute montagne seront abaissées. Les endroits raboteux seront aplanis et les chemins tortueux redressés. Et la gloire du Seigneur soit révélée et toute chair la verra.»

Télécharger le document 3 pour l'imprimer.


Doc. 4. La montée de la violence dans les 90ies. (Photo : Émeutes raciales à Los Angeles).
http://www.larousse.fr/encyclopedie/image/1007427. Article Etats-Unis. 05.02.2010.
Héritier de la prospérité reaganienne et auréolé par la victoire sur l'Iraq, le président G.H. Bush ne voit pas les problèmes intérieurs s'accumuler et la crise poindre à partir de 1990. Durant son mandat, la croissance stagne, le chômage remonte à 7,5 %, le déficit budgétaire explose (plus de 300 milliards en 1992) et
contraint à lever    (en 1990) de nouveaux impôts, fort impopulaires ; la récession exacerbe les tensions sociales et raciales, aggravées pendant les années 1980 mais contenues jusque-là par la croissance : les villes et les États, sur lesquels le gouvernement fédéral s'est déchargé de la lutte contre la pauvreté, connaissent de graves difficultés budgétaires ; l'insécurité règne.
[En 2008…] non seulement les Américains portent le premier Noir à la Maison-Blanche avec une confortable avance (53 % des voix et 375 grands électeurs), mais ils lui donnent un véritable « mandat » de réforme et les moyens de la réaliser (net renforcement des majorités aux deux assemblées du Congrès). L'entrée en fonction de B. Obama, effectuée dans la liesse populaire et une affluence record malgré le froid, témoigne à ce titre des espoirs de renouveau que celui-ci a fait naître au sein de la population.

Télécharger le document 4 pour l'Imprimer.

Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteHaut de la pagePage suivante