Cherchons la réponse s(t) à un échelon unité : pour t < 0 e(t) = 0 et pour t > 0 e(t) = 1. On suppose que s(t) est une variable d'état et que s(0) = 0 et ds(0)/dt = 0.
L'équation du système est :
. Pour trouver la solution générale de l'équation sans second membre, nous devons résoudre l'équation caractéristique :
. On aura donc trois cas suivant le signe du déterminant.
A) Cas d'un fort amortissement : z > 1
Dans ce cas, l'équation caractéristique a deux racines réelles négatives x1 et x2 avec :
.
Notons que si le système est très amorti soit z >> 1 les deux racines sont d'ordres de grandeur très différents : a >> 1 et b << 1. Si le système est peu amorti soit z » 1 alors a et b sont du même ordre de grandeur.
La solution générale de l'équation sans second membre est :

La solution particulière est s2 = K. D'où la solution : 
Cherchons la valeur des constantes d'intégration :

La fig.2 donne la réponse s(u)/K pour plusieurs valeurs de l'amortissement.

On constate :
que le régime permanent est quasi atteint au bout d'un temps d'autant plus grand que l'amortissement est grand.
pour les forts amortissements les deux constantes de temps sont t1=1/a.wo et t2=1/b.wo avec t1<< t2. La réponse est peu différente de celle d'un premier ordre de constante de temps t2. La différence principale se situe à l'origine : le graphe du deuxième ordre a une tangente de pente 0 au lieu d'avoir une pente 1/ t.
B) Amortissement critique : z = 1
Si z = 1, l'équation caractéristique a une racine double -wo. La solution est alors de la forme :

La fig.3 donne la réponse . On constate un graphe du type de ceux obtenus pour z >1.

C) Amortissement faible : z < 1
Pour z < 1, l'équation caractéristique a deux racines complexes conjuguées :
; la solution générale est de la forme :

La fig.4 donne s(u)/K pour plusieurs valeurs de z
.
Cherchons l'amplitude des extréma : ds/dt étant proportionnelle à sin (w.t), la dérivée s'annule pour
.
les valeurs impaires de k correspondent aux maxima et les valeurs paires au minima.
Si on appelle d le dépassement l'écart relatif en valeur absolu entre la valeur de régime permanent et l'extrêma, on a
.
La fig.5 donne les valeurs successives des extréma en fonction de l'amortissement :

On constate que :
lorsque z tend vers 0 les oscillations sont très peu amorties
pour 0,71 < z < 1, les oscillations sont quasi imperceptibles puisque le premier dépassement n'atteint pas 5 % et le deuxième est inférieur à 1 %. Cette limite de z correspond à celle rencontrée dans l'étude en régime harmonique: il n'y a des oscillations perceptibles que lorsque la fonction de transfert présente une résonance.
D) Temps de réponse
C'est le temps tr au bout duquel la fonction s (t) est égale à la valeur K de régime permanent à ± 5% , c'est à dire que 0,95.K < s(t) < 1,05.K. La fig.6 montre l'évolution du temps de réponse avec l'amortissement ; on a représenté ur = wo.tr :

On a un temps de réponse minimal pour z = 0,71 correspondant à ur = 2,9.
Pour z < 1, la courbe du temps de réponse devient discontinue car par paliers, on ajoute une demie période d'oscillation soit Dur = p.