Dans une économie ouverte la politique commerciale doit permettre de contribuer positivement à la croissance économique tout en assurant autant que possible l'équilibre des transactions courantes (si le déficit est généralement perçu comme un dysfonctionnement, un excédent commercial structurel n'est pas souhaitable non plus) parce que le solde extérieur influence la valeur de la monnaie. La relation est d'ailleurs réciproque et la politique commerciale est inséparable de la politique du taux de change. Pour la France et les pays de la zone euro, la consolidation du Système monétaire européen à partir de 1992 puis la création de l'Union économique et monétaire (UEM) en 2000 ont rayé le taux de change de la panoplie des instruments de politique économique des États membres puisque la Banque centrale européenne (BCE) ne poursuit pas d'objectif de taux de change.
Les leviers d'action permettant d'améliorer la compétitivité des producteurs résidents afin d'assurer un solde équilibré ou légèrement positif, sont nombreux.
Les obstacles tarifaires ou non tarifaires sont un moyen d'éviter la confrontation par une protection des activités concurrencées.
Depuis la signature en 1947 de l'Accord général sur les tarifs et le commerce (AGETAC) connu sous son acronyme anglais GATT, et depuis 1995 dans le cadre de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) toutes les formes de protectionnisme sont progressivement supprimées à l'occasion des cycles de négociations touchant toutes les activités et pas seulement les échanges de biens manufacturés (agriculture, activités bancaires et financières, télécommunications, marchés publics, normes industrielles et sécurité des produits, réglementation relative à l'hygiène alimentaire, propriété intellectuelle...). Un clic sur l'image vous renvoie au module consacré sur IUT en ligne aux aspects théoriques et pratiques du protectionnisme.
Sous cette contrainte générale, la politique commerciale est devenue "stratégique". Il s'agit d'un ensemble de mesures prises par un État pour développer certaines activités permettant de gagner dse marchés (il peut s'agir de subventions, de financement de la recherche-développement, de commandes publiques, de restrictions quantitatives sur les importations, etc...). Le plus souvent elles donnent lieu à une intervention de l'OMC et à l'ouverture d'une procédure contentieuse à la demande des concurrents mais avant que la question soit tranchée le gain peut-être réalisé.
La théorie est développée par Paul Krugman et l'exemple traditionnel est le conflit Airbus-Boeing (clic sur l'image pour en savoir plus).