1) L'équilibre des transactions courantes.
Les relations économiques entre résidents et non résidents influencent
l'équilibre macroéconomique. Le solde des transactions courantes se
traduit par des entrées ou des sorties de devises. Ces mouvements
affectent les réserves de change et la formation du taux de change.
Lorsque la valeur des importations dépasse celle des exportations
(déficit commercial) la monnaie nationale est moins demandée et son
prix (en monnaie étrangère), que les économistes appellent son taux de
change, va baisser. Cela rend plus coûteuses les importations si elles
sont payées en monnaie étrangère et à l'inverse cela réduit la recette
tirée des exportations. Les résultats des résidents qui échangent avec
des non résidents se détériorent.
2) L'équilibre des finances publiques.
S'il est absurde de penser qu'un gouvernement prélève durablement plus
qu'il ne dépense, un déficit budgétaire durable et important devient un
handicap. Comme il faut bien financer le déficit les gouvernements
concernés doivent emprunter ce qui signifie qu'ils doivent payer des
intérêts. On montre que si le taux de croissance du PIB est inférieur
au taux d'intérêt, la dette publique augmente mécaniquement
(inversement, si le taux d'intérêt est inférieur au taux de croissance
du PIB, la dette diminue automatiquement). Les critères du traité de
Maastrict et du traité d'Amsterdam imposent aux gouvernements de la
zone euro de respecter des seuils fixés pour l'ensemble des
administrations publiques respectivement à 3% pour le rapport du
déficit public au PIB et 60% pour le rapport de la dette publique au
PIB.