Comme dans les sections précédentes la distinction entre conjoncture et structure peut être illustrée par des exemples.
Le prix du pétrole évolue en fonction de déterminants fondamentaux ou structurels
: les capacités de production installées, les réserves connues, la
structure de la consommation des différentes sources d'énergies, le
coût des transports, le rythme tendanciel de la croissance économique
des pays importateurs, les politiques de protection de
l'environnement...
Il est soumis par ailleurs à des aléas conjoncturels
: un hiver plus ou moins froid, une crise politique dans un ou des pays
producteurs, le comportement des traders sur les produits dérivés des
contrats pétroliers.
Le chômage a une composante structurelle
variable d'un pays à l'autre parce que les marchés du travail sont
différents. La règlementation rend plus ou mois flexible ces marchés,
les comportements d'activité sont différents (taux d'activité des
femmes, emploi à temps partiel plus ou moins développé), le rôle des
délocalisations est variable...
Il a aussi une composante conjoncturelle principalement parce que le taux de croissance de l'économie influence directement les créations et les destructions d'emplois.
La conjoncture s'inscrit dans le court terme, les structures relèvent du moyen et long terme.