Puisque les rigidités sont des délais de réaction, des difficultés d'ajustement, il est logique qu'elles disparaissent avec le temps. Ainsi par exemple si on peut accepter l'idée que les salariés sont victimes d'une illusion monétaire à court terme - ils se trompent dans l'appréciation de l'inflation - il est inconcevable que cette "illusion" ne disparaîsse pas avec le temps. Tôt ou tard les salariés mesurent sans se tromper l'évolution de leur pouvoir d'achat.
De même, la confrontation de l'offre et de la demande de travail finissent toujours par influencer la formation des salaires et le chômage revient à son niveau structurel.
Quant au modèle keynésien à prix fixes, s'il est acceptable dans une situation de récession, il ne peut être utilisé tel quel lorsque la croissance économique assure un bon niveau d'emploi et un taux élevé d'utilisation des capacités de production, parce que cette situation proche du plein emploi, entraîne des tensions sur les marchés des biens et du travail, et les évolutions des prix et des saleires qui en découlent.
Ainsi à moyen terme les rigidités disparaissent et les prix redeviennent flexibles.