Les équilibres macroéconomiques
Chapitre 1. Macroéconomie / microéconomie
Chapitre 2. Court terme / moyen et long terme
2.1. Les rigidités des prix et des quantités
2.2. Rigidités nominales et rigidités réelles
2.3. Les ajustements de moyen terme
2.4. Conjoncture et structures
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2.1. Les rigidités des prix et des quantités

 L'augmentation actuelle (mars 2011) du prix du pétrole s'explique en partie par la forte demande des pays émergents (la Chine en particulier). Les acheteurs devraient réduire leur demande et les producteurs augmenter leur offre. Mais la demande et l'offre de produit pétrolier sont relativement rigides (faible élasticité). Pour la demande, il faut du temps pour changer les comportements et pour l'offre, la prospection ou la mise en place de produits de substitution demandent aussi du temps.
De même on peut s'attendre à ce qu'un taux de chômage proche de 10% influence négativement la formation des salaires. Des salaires plus faibles stimuleraient les embauches et réduiraient l'incitation à travailler. La demande de travail augmenterait en même temps que l'offre diminuerait et le chômage disparaitrait. S'il n'en est pas ainsi que c'est parce que le marché du travail connaît des rigidités. L'influence du taux de chômage sur la formation des salaires n'est pas instantanée et pas déterminante.

On dit souvent que l'analyse keynésienne est caractérisée par la fixité des prix. S'il en est ainsi c'est parce que selon Keynes, l'équilibre de plein emploi est un cas très particulier et que le plus souvent (c'est le cas dans les années 1930 quand il développe ses idées) il existe des capacités de production inemployées (il y a des chômeurs et tous les équipements ne sont pas utilisés). Ainsi une augmentation de la demande n'entraîne pas de tensions sur les prix parce que l'offre peut s'adapter instantanément.

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