La publicité est née de l'obligation, dans un univers concurrentiel
  en perpétuelle expansion de différencier à tout
  prix les produits les uns des autres. 
Avec cette différentiation, se sont peu à peu imposées,
  selon une courbe exponentielle des marques de tous genres et de tous ordres. 
Les marques n'ont pas tardé, pour gagner
    non seulement en notoriété,
  mais également pour s'approprier un marché captif, à devoir,
  faute de disparaître dans l'oubli s'affubler, encore
  plus que d'un nom  mais : 
                      D'une identité 
                      qui leur soit propre, 
                      D'une 
                      identité qui leur soit immédiatement appropriable, 
                      
                      D'une 
                      identité qui ne puisse pas leur être enlevée. 
                      
Coca-Cola et Pepsi-cola, dans la guerre identitaire des marques entre elles
  font figure de cas d'école... 
La question étant en effet pour chacun des fabricants de boissons à bulles
  de parvenir à se différencier avec un produit en tout point équivalent
  par autre chose que par leur nom, leur logo ou leur conditionnement. 
C'est ici qu'intervient : L'identité de
    marque … 
                    Le journaliste américain, Vance 
                      Packard (1), pourfendeur de la publicité 
                      et que nous pourrions comparer bien avant l'heure à 
                      un José Bové 
                      de la cause des consommateurs, nous explique en 
                      ces termes, le phénomène que 
                      nous venons de décrire . 
À partir des années soixante et jusqu'à aujourd'hui
  le but des publicitaires et des annonceurs fut donc, nous allons maintenant
  l'expliquer, de fabriquer des images, d'inventer des histoires de donner une âme à ce
  qui (en théorie) ne peut en avoir…
 
 
                     (1) Packard, Vance, La Persuasion Clandestine 
                      , Calman Lévy, Paris, 1958, p 49, 282p.