Effet Doppler: Applications en télédétection (Radar - Sonar - Echographie)
Chapitre 1. Effet Doppler - Eléments Théoriques
Chapitre 2. Radar et aéronautique
Chapitre 3. Radar et volcanologie
Chapitre 4. Radar et météorologie
Chapitre 5. Le radar Doppler de contrôle de vitesse automobile
Chapitre 6. Le sonar
Chapitre 7. Echographie
Chapitre 8. Les lithotriteurs - Le scanner
Chapitre 9. Propagation sur une ligne de transmission
9.1. Position du problème
9.2. Equations de propagation et caractéristiques d'une ligne sans pertes
9.3. Propagation d'une impulsion
9.4. Propagation d'un échelon de tension
9.5. Propagation d'un échelon de tension avec charge capacitive
Chapitre 10. Annexes
Chapitre 11. Exercices
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9.2. Equations de propagation et caractéristiques d'une ligne sans pertes

Une ligne de transmission peut être assimilée à une mise en cascade de cellules élémentaires de dimension dx infinitésimale, constituées d'une self infinitésimale L.dx, d'un condensateur C.dx, d'une résistance R.dx et d'une résistance de fuite R'.dx (fig.IX.4.a).

Si la longueur de la ligne n'est pas trop grande, les éléments R.dx et R'.dx peuvent être négligés, ce qui permet de simplifier le modèle mathématique (fig.IX.4.b).

On parlera alors de ligne sans pertes.

c5.gif (3098 octets)

c6.gif (2893 octets)

En dérivant l'équation (1) par rapport à x, il vient:

d2V/dx2 = jLw.dI/dx

en remplaçant dI/dx par sa valeur dans l'équation (2)

d2V/dx2 + LCw2 .V = 0

En dérivant (2) et en remplaçant dV/dx par sa valeur dans l'équation (1), il vient:

d2I/dx2 + LCw2 .I = 0

Ces deux équations différentielles du 2ème ordre, appelées équations des télégraphistes,

caractérisent les variations en tension et en courant, en fonction de la distance x,

sur une ligne de transmission sans pertes.

Du quotient des deux équations (1) et (2) il vient

dV/dI = (L/C).( I / V ) Û V.dV = (L/C). I.dI  en intégrant   ò V.dV = (L/C).  ò I.dI

Þ  V/I = Ö(L/C) = Zc

Zc  impédance caractéristique de la ligne est une grandeur réelle

Zc = Ö(L/C)

Les solutions des équations différentielles du 2ème ordre s'écrivent:

V(x) = K1.e-jbx + K2.ejbx

I(x) = C1.e-jbx + C2.ejbx

K1, K2,C1 et C2 sont des constantes d'intégration arbitraires

déterminées par les conditions aux limites (générateur et charge).

b = w.ÖLC 

est appelé constante de propagation 

Ces deux équations traduisent la superposition sur la ligne

d'une onde incidente et d'une onde réfléchie de sens opposés.

Les formules d'Euler permettent d'écrire:

V(x) = VR . [cosbx + j(ZC/ZR).sinbx]

I(x) = IR . [cosbx + j(ZR/ZC).sinbx]

Ou encore

V(x) = (IR/2). [(ZR – ZC).e-jbx + (ZR + ZC).e jbx]

I(x) = (IR/2ZC). [(ZR – ZC).e-jbx + (ZR + ZC).e jbx]

Ces   équations expriment les valeurs de la tension et du courant,

en un point  quelconque x de la ligne, en prenant comme origine le récepteur (Fig.IX.5).

Les termes en e-jbx représentent l'onde réfléchie et les termes en e jbx, l'onde incidente.

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Fig. IX.5

On appelle coefficient de réflexion r, le rapport onde réfléchie / onde incidente.

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En particulier sur la charge (x = 0)

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La charge ZR est la plupart du temps une grandeur complexe.

Si ZR = ZC la ligne est adaptée rR = 0

il n'y a pas de réflexions et toute l'énergie émise est absorbée par la charge.

Si ZR = 0 (court-circuit) Þ rR = -1

l'onde réfléchie a la même amplitude que l'onde incidente,

mais elle est en opposition de phase.

Si ZR = µ (ligne ouverte) Þ rR = +1

l'onde réfléchie est en phase avec l'onde incidente et est de même amplitude.

Puisque ZR est la plupart du temps une impédance complexe et ZC une impédance réelle, il est rarement possible d'adapter parfaitement la ligne et l'objectif est alors de minimiser au mieux les réflexions.

Si l'on introduit les pertes (qui ont été négligées jusqu'à  maintenant), une onde sinusoïdale  se propageant sur la ligne, s'atténuera de façon exponentielle avec la distance. (Fig. 9.2.e)

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Fig. IX.6 Atténuation dans l'espace

Puisque bx augmente de 2p lorsque x augmente de l il vient:

c11.gif (1573 octets)

La vitesse de propagation sur une ligne de transmission dépend

des caractéristiques physiques de cette ligne.

Pour un câble coaxial de rayon r1 = 1,29mm et r2 = 4,7mm (Fig.IX.7)

c12.gif (3230 octets)

Si une ligne d'impédance caractéristique ZC est connectée à une charge ZR ¹ ZC, le coefficient de réflexion rR est différent de zéro, ce qui se traduit par la propagation simultanée d'une onde incidente et d'une onde réfléchie.

Il se crée dès lors, un système d'ondes stationnaires sur la ligne.

V(x) = VR . [cosbx + j(ZC/ZR).sinbx]

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sin2bx = 0  Þ½V(x) ½max = VR

sin2bx = 1  Þ½V(x) ½min = VR . ZC/ZR

Le Taux d'Ondes Stationnaires TOS est défini par:

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Si ZR est une impédance réelle purement résistive alors:

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1 = TOS < µ

Une ligne adaptée  se traduit par un coefficient de réflexion rR  = 0

Þ TOS = 1.

Tos mètre

 wpe47.jpg (3079 octets)

Un TOS compris entre un et trois est considéré comme acceptable, dans la plupart des applications.

Pour l'onde réfléchie, la charge se comporte dès lors comme un émetteur et l'émetteur devient un récepteur.

Il apparaît à l'entrée de la ligne, un coefficient de réflexion sur le générateur:

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Puissance absorbée par la charge est donnée par:

P = Pi ( 1 - ½rR½2)

Pi = puissance incidente

Application numérique:

Supposons un émetteur radio de fréquence porteuse F = 100MHz, de puissance 100W, (Fig. IX.8) relié par l'intermédiaire d'un câble coaxial (Fig.IX.7) à une charge, constituée d'une résistance R en parallèle avec un condensateur C.

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Fig. IX.8 Ligne chargée par un circuit RC parallèle

L'impédance caractéristique de la ligne est:

ZC = Ö(L/C) » 50W

La vitesse de propagation:

w = 2p.F = 2p.108 rd/s

c = 1/ÖLC = 1,93 . 108 m/s

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Le coefficient de réflexion sur la charge est:

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TOS = ½ZC/ZR½= ½1 + 0.2pj ½= 1,18

P = Pi ( 1 - ½rR½2) = 100 ( 1 – 0,09) = 91W

9W sont perdus par réflexion

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