Les compétences méthodologiques en droit
Chapitre 1. Savoir lire et comprendre
1.1. Un vocabulaire technique mais une grammaire universelle
1.2. Comprendre un sujet dit théorique
1.3. Le commentaire de première urgence
1.3.1. de décision de justice (jugement, arrêt)
1.3.2. de texte normatif
1.3.3. de cas pratique
Chapitre 2. Savoir chercher
Chapitre 3. Savoir traiter fait et droit
Chapitre 4. Savoir communiquer : rédiger un document juridique courant
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1.3.1. de décision de justice (jugement, arrêt)

Il s’agit, à ce niveau préliminaire d’identifier la décision, de la situer (c'est-à-dire d’évaluer son autorité pour ce qui concerne votre entreprise) : .

  • Date de la décision : s’agit-il d’une décision très récente ou, au contraire ancienne ou très ancienne ?
    • Très ancienne : cette décision a vraisemblablement été confirmée par d’autres décisions ultérieures (elle « a fait jurisprudence ») ou, au contraire a été infirmée par la jurisprudence, alors répondez qu’il vous faudra faire une étude approfondie de la jurisprudence car cette décision risque (si elle vous est favorable) ou a des chances (si elle vous est défavorable) de ne plus être d’actualité, d’être obsolète (2) ;
    • Ancienne (plus de quelques semaines) : cette décision a certainement été commentée dans des revues juridiques (la Doctrine) alors répondez que vous vous proposez de faire une étude des commentaires de cette décision (2) ;
    • Très récente : cette décision n’a peut-être pas encore été commentée dans des revues juridiques (la Doctrine) alors répondez que « si cette décision est favorable, ce que vous allez étudier ; excellente nouvelle … mais il faut se demander quelles sont les voies de recours ouvertes à la partie adverse ; sinon, il faudra examiner les « voies de recours » qui nous sont ouvertes  ;
  • Source de la décision (juridiction, date) : reprenons l’exemple imprimé   et contentez-vous,  si vous n’avez pas encore suivi le module consacré à l’organisation judiciaire, de noter : « Cour de Cassation, Chambre civile 3, arrêt du  27 juin 2007»
  • Autorité de la décision : il faut distinguer selon que l’on est « partie à l’instance »,  « tiers y ayant intérêt »ou enfin tiers soucieux de connaître la jurisprudence :
    • « partie à l’instance » : répondez que la partie à l’encontre de laquelle une décision a été rendue par une juridiction du « premier degré »  peut « interjeter appel » sous certaines conditions de délai et de forme prévues par la réglementation en vigueur régissant la procédure ;
    • « tiers y ayant intérêt » : répondez qu’il vous faudra examiner les possibilités de « tierce opposition » (terme technique de procédure) ;
    • ou enfin tiers simplement soucieux de connaître la jurisprudence : répondez qu’une décision de justice a « autorité relative de chose jugée » c'est-à-dire qu’aucune juridiction n’est juridiquement tenue par les solutions juridiques préalablement dégagées par elle-même ou,  a fortiori par d’autres ; cependant, la force de l’habitude et de l’exemple ne sauraient être minimisée, d’où l’importance en jurisprudence des « précédents ». En général, plus la juridiction est haut placée dans l’organisation juridictionnelle nationale (pour « l’ordre » judiciaire français, la Cour de cassation et pour l’administratif, le Conseil d’Etat), plus l’autorité de la décision est grande (surtout si elle comporte la mention « Publié au bulletin » ou « au recueil »).

La méthode ci-après détaillée vous permettra de faire une étude détaillée de cette décision de justice (2).

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