Synthétiser
Chapitre 1. Nous définissons
Chapitre 2. Synthèse de niveau 1 : sur une phrase ou un paragraphe
Chapitre 3. Synthèse de niveau 2 : sur une partie de plan
3.1. Testez-vous
3.1.1. Exemple, analyse du sujet
3.1.2. Proposition d'un plan binaire
3.1.3. Synthèse
3.1.4. Analyse des risques
3.2. La méthode
3.3. Exercices
3.4. Vous retenez
Chapitre 4. Synthèse de niveau 3 : sur un ensemble de documents hétérogènes
Chapitre 5. Vous retenez
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3.1.2. Proposition d'un plan binaire

I. THESE : VISION RESTREINTE

Perception courante fondée sur : culture = instruction élitiste

Accumulation de connaissances pointues assorties d’acquis plus généraux. Réservée à une élite.

Le terme est au singulier.

I. 1. Conception fondée sur les stéréotypes

  • du clerc : connaissance des textes religieux, capacité à juger de la conformité des croyances,
  • du savant : connaissance du monde physique (planète, homme), capacité à agir sur lui,
  • du lettré : connaissance du passé, des langues et mentalités anciennes, capacité à les expliquer pour justifier le présent,
  • du juriste : connaissance des lois, des rapports entre individus et sociétés, capacité à en créer d’autres,
  • de l’artiste : connaissance de modes particuliers d’expression, capacité à innover et à communiquer.

Ce sont tous des intellectuels (incarné par …) 

Cette conception est limitée à un agent de transmission essentiel, l’école, mais est encore fortement ancrée dans les esprits. 

I. 2. Utilité de telles capacités

  • permettre le développement du jugement et du goût,
  • contribuer à faire progresser les connaissances, les comportements, les techniques, les échanges, les organisations sociales,
  • prôner des valeurs et des normes humanistes => civilisation (vs nature),
  • souder ceux qui les partagent. 
Cela correspond à une définition traditionnelle de la culture qui risque d’enfermer le professionnel dans une « tour d’ivoire » et dans des abstractions qui l’éloigneraient des réalités communes.
II. ANTITHESE : VISION ELARGIE

Perception de la contre-culture : tout est culturel

Relève de réactions visant à réhabiliter le non-intellectuel voire à nier l’intellectuel.

II. 1. De nouveaux contenus en prise avec le présent

  • le manuel : valeur de l’artisanat spécifique à un individu ou à un pays,
  • la musique populaire et la langue vernaculaire : reconnaissance d’une part de la population jusque là niée,
  • le médiatique : obligation de prendre en compte un savoir et un vécu partagé (mobilisation pour une cause ou intérêt pour une fiction, un sport, un jeu…),
  • le quotidien : ouverture sur les pratiques longtemps négligées (vestimentaires, festives, culinaires…).

II. 2. Conception plus proche de la vie pratique

  • permet d’englober des modes de transmission majeurs : famille, médias, rue, loisirs (groupes de pairs),
  • permet une conception égalitaire des cultures, donc des activités humaines (pas de hiérarchie).
Nouvelle définition

Au-delà des valeurs et des normes, englobe les pratiques et admet un plus grand nombre de facteurs de transmission des cultures. Le terme est devenu pluriel. Risque d’un nivellement par le bas, et de dénégation des chefs d’œuvre mal reconnus, des références exemplaires : tout ne se vaut pas.

Comment envisager la synthèse de ce plan binaire ?

Je garde à l’esprit la consigne : m'engager !

Je réfléchis à ce que je viens de lire !

C’est ainsi que vont surgir mes idées.

Ce qui me donne envie de réagir à la lecture de I et II :

  • la difficulté de la définition pour un mot si répandu voire galvaudé : je ne sais plus trop quoi penser,
  • les prises de position d’emblée extrêmes : je dois trouver le  moyen de me situer de manière plus nuancée entre I et II :
    • « Accumulation de connaissances pointues assorties d’acquis plus généraux (réservée à une élite) »,
    • « Des réactions visant à réhabiliter le non-intellectuel voire à nier l’intellectuel.

    Mon avis : j’ai envie de m’ouvrir à des idées (I) et à des pratiques (II) !

    Chacune des 2 parties précédentes a souligné dans sa brève conclusion les limites de chaque conception. Je tente de les résoudre. Je les reprends :

    • Risque d’enfermer le professionnel dans une « tour d’ivoire » et dans des abstractions qui l’éloigneraient des réalités communes.
    • Risque d’un nivellement par le bas et de dénégation des chefs d’œuvre mal reconnus, des références exemplaires : tout ne se vaut pas.

Mon avis : comment faire pour n’être ni dans la haute tour,
ni au ras du sol ? N’est-il pas possible de sortir de ces définitions
trop radicales ?

Mes 2 remarques précédentes revendiquent un esprit de conciliation entre 2 points de vue :
voilà l’esprit de cette synthèse dialectique !!

Alors je pars de ces constats pour rebondir et trouver des idées neuves à exposer en synthèse  pour un dépassement :

    • En I, impression d’une définition plus orientée sur la vie professionnelle 
    • En II, orientation sur la vie personnelle : ces préjugés existent mais la culture n’englobe-t-elle pas tout  l’individu ?
    • En fait : la définition est-elle la même pour tous ? Qu’est-ce qui peut la faire varier ?
    • A partir de quand peut-on dire d’une personne qu’elle est cultivée ? Ses diplômes sont-ils une garantie ? De quoi ? Est-ce définitif ? 
    • Et après tout : à quoi ça sert ?
    • Est-ce que je ne suis pas en train de soulever les questions basiques dites canoniques : qui ? quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? et pourquoi pas !!!! c’est un moyen élémentaire de réflexion !!!!

 

Désormais, je vais pouvoir dépasser les affirmations antérieures.

Reste à organiser mes idées !

 

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