Le repliement spectral peut s'expliquer aisément de manière
optique. Lorsque l'on éclaire, à l'aide d'un stroboscope dont la fréquence
d'illumination est fixe, un disque en rotation ayant un marqueur sur sa périphérie, l'il
humain est capable de reconstituer le sens et la vitesse du marqueur, si la fréquence de
rotation de la roue est inférieure à la moitié de la fréquence d'illumination du
stroboscope.
En
revanche, si l'on augmente la vitesse de rotation au-delà de ce seuil, l'il a
l'impression que le marqueur tourne dans le sens contraire et à vitesse plus lente que la
vitesse de la roue.
Le
mouvement du marqueur apparaît replié.
Le
repliement apparaît également lors de l'échantillonnage d'un signal, si le théorème
de Shannon n'est pas respecté.(Fig. I.22)
Théorème de Shannon:
La
période d'échantillonnage Te doit être inférieure ou, dans le pire des cas, égale à
la demi-période du signal échantillonné.

Fig. I.22 Signal sinusoïdal sous-échantillonné
avec une période
d'échantillonnage Te = 3T/2
Cet
échantillonnage fait apparaître un signal de fréquence F/3 qui n'est pas le reflet de
la réalité.
La notion de repliement spectral
est donc intimement liée au respect du théorème de Shannon.