Les analyses de Paul
Krugman (1979), Kelvin Lancaster (1980) et Elhanan
Helpman (1981) relèvent de la concurrence monopolistique. Elles
expriment plus ou moins l’idée suivante : les échanges
internationaux sont la conséquence du goût pour la diversité des
consommateurs, qui engendre une demande pour les variétés
étrangères, et des rendements croissants d’échelle des producteurs,
qui favorisent l’effet d’attractivité des marchés.
Les analyses de James Brander (1981) et James Brander et
Paul Krugman (1983) relèvent pour leur part de la concurrence
oligopolistique : les échanges internationaux sont la conséquence
des comportements stratégiques des firmes.
Les
économies d'échelle se traduisant par des rendements croissants jouent
un rôle important dans ces explications de la spécialisation
internationale.
La spécialisation n'est plus
expliqué par une différence préalable, elle est construite, il s'agit
donc d'une théorie de la spécialisation endogène pour reprndre
une expression utilisée dans les théories de la croissance.
Pour ce type d'échanges, c’est la spécialisation et l’échange international qui
créent l’avantage comparatif et non pas l'inverse.