Il est toujours possible de critiquer une analyse théorique
de deux manières différentes :
- la critique externe
consiste à refuser les hypothèses fondatrices de cette analyse
théorique, et comme la microéconomie repose sur une série d'axiomes
décrivant le comportement des acteurs à partir de la définition d'une
nature humaine, il suffit de dénoncer l'absence de réalisme de cette
présentation, ce qui revient à dire que la théorie doit être abandonnée
parce qu'elle s'applique à des hommes qui n'existent pas réellement
- la critique interne
consiste à examiner la cohérence de la théorie, en accaptant les
hypothèses de départ mais en suivant le raisonnement pour mettre à jour
d'éventuelles contradiction ou/et les limites de son application.
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Nous
ne reprenons pas ici les arguments avancés par tous ceux qui
considèrent que l'homo-œconomicus est une vue de l'esprit, que les
comportements économiques obéissent à des déterminants qui ne se
réduisent pas la comparaison égoïste des peines et des plaisirs...
En
revanche il n'est pas inutile de prendre un peu de temps pour voir dans
quelle mesure les outils de l'analyse microéconomique ont ou n'ont pas
une portée universelle. De même, il n'est pas certain que la définition
de la rationalité utilisée par la microéconomie basique soit
indiscutable. Enfin il faut bien dire quelques mots de toutes les
activités économiques qui se déroulent hors marché.