De
très nombreuses décisions économiques échappent à la condition de
transparence (information parfaite) parce qu'elles sont prises dans un environnement incertain.
Les conséquences d'un comportement d'offre ou de demande, comme pour
toutes les décisions impliquant un déroulement à venir sont
caractérisées par la possibilité d'un imprévu radicalement lié au
temps. Le futur n'est pas le plus souvent entièrement maîtrisable.
Choisir de rester une heure de plus au travail peut faire l'objet
d'un calcul avantage-coût (le salaire horaire contre la désutilité
engendré par l'effort à fournir) mais qui peut dire ce qu'il va manquer
en restant au travail ? qui sait ce qui aurait pu se passer pendant
cette heure ?
La dimension subjective des comportements face à cette incertitude est
fondamentale, et les économistes introduisent la notion d'aversion pour le risque qui bien entendu est plus ou moins forte d'un individu à l'autre mais toujours présente.
Les deux expressions utilisées pour décrire la manière dont le temps affecte les décisions, le risque et l'incertitude,
ne sont pas équivalentes, il faudra donc préciser le sens attaché à
chacune d'entre elles. Il faudra ensuite observer comment la prise en
compte du risque et de l'incertitude modifie la formation de
l'équilibre de marché.
Pour finir, il est intéressant de montrer
comment, les décisions présentes peuvent à leur tour influencer les
évolutions des prix dans certains cas.