Une externalité
(ou un effet externe) se manifeste lorsque l’action de consommation ou
de production d’un agent a des conséquences sur le bien-être d’au moins
un autre agent sans que cette interdépendance soit reconnue par le
système de prix, et donc sans donner lieu à compensation monétaire.
La dernière partie de la définition est essentielle car le marché
permet d’intégrer de nombreuses interdépendances, c’est même sa raison
d’être : le producteur qui augmente sa production de manière
importante ou qui apparaît sur un marché dont il était absent,
influence la formation du prix du produit et de ce fait modifie le
bien-être des consommateurs et des autres producteurs, mais il ne
s’agit pas d’un effet externe puisque cette décision est "reconnue par le système de prix".
Le consommateur ou le producteur responsable de l’effet externe
n’a aucune raison d’intégrer dans sa décision (son calcul
avantages-coûts) la diminution ou l’amélioration du bien-être pour les
autres agents. Les externalités positives (amélioration du bien-être
des autres) ou négatives (diminution du bien-être des autres) font
naître un écart entre le rendement social et le rendement privé de
l’activité.
-
Lorsqu’une activité s’accompagne d’une externalité positive
(comme la recherche développement, la vaccination, l’éducation, les
assurances sociales...) elle devrait être encouragée puisque le
bien-être collectif est amélioré par cette activité. Mais comme elle
n’est pas prise en compte par le marché, le producteur n’est pas
inciter à produire plus (il n’y a pas de rémunération pour sa
contribution).
- Lorsqu’une activité s’accompagne d’une externalité négative
(comme la pollution) elle devrait être découragée puisque le bien-être
collectif est réduit par cette activité. Mais comme elle n’est pas
prise en compte par le marché, le producteur n’est pas inciter à
produire moins (il n’y a pas de sanction négative pour sa contribution).