Les montants des transactions financières sont 50 fois plus importants que la valeur du commerce des biens et services. Ces
flux de capitaux sont autonomes, sauf pour les crédits commerciaux, et
les financements publics ce qui veut dire qu'ils n'ont aucune
contrepartie réelle. Les investissements de portefeuille (spéculatifs)
connaissent une croissance cinq fois plus rapide que celle des
investissemnts directs qui ont pourtant connu une très forte croissance
jusqu'en 2007 (multiplication par 4 en 10 ans), la crise financière
ayant ensuite ralentie cette évolution.
Ces échanges de capitaux se font principalement sur les grandes
places financières mais aussi de plus en plus souvent sur les marchés
financiers des pays émergents et des marchés financiers off-shore. La
sécurité et la fiabilité de ces marchés sont imparfaites et c'est l'une
des questions posées aux institutions internationales chargées de
garantir la stabilité financière mondiale.
Il est très difficile, pour les flux d'investissements de portefeuille,
purement spéculatifs, de faire une distinction entre les opérations se
déroulant à l'intérieur d'une économie ou d'une zone et les flux
internationaux. Les fonds de pension américains par exemple sont des
opérateurs essentiels sur les marchés actions et obligations des
grandes places financières. Il en va de même pour les achats de titres
de la dette publique.