Les politiques économiques
Chapitre 1. Introduction
Chapitre 2. L'Etat providence
Chapitre 3. Les politiques conjoncturelles
3.1. Les objectifs des politiques conjoncturelles
3.2. La stagflation
3.3. Après le premier choc pétrolier, priorité à la relance
3.4. Après le deuxième choc, les politiques de monnaie forte
Chapitre 4. Les politiques structurelles
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3.4. Après le deuxième choc, les politiques de monnaie forte

La seconde moitié des années 1980 reste caractérisée par une étonnante stabilité des changes au sein du Système Monétaire Européen (SME).

A travers la fixité de leur monnaie vis-à-vis du mark, les partenaires de l'Allemagne cherchaient à importer le modèle vertueux d'une économie à faible taux d'inflation. C'est la France qui prit le tournant le plus radical, à partir de 1983, faisant de la désinflation compétitive l'objectif principal de sa politique économique.

Logique : En maintenant durablement une inflation inférieure à ses partenaires, la France améliorait sa compétitivité et les gains de parts de marché permettraient de croître suffisamment pour atteindre le plein emploi.

Résultat : la désinflation des années 1983-1986 fut une réussite.

Par la suite, l'inflation française se maintint entre 2 et 3 % alors que l'inflation mondiale s'accélérait avec la reprise économique. La France garda néanmoins sa politique de désinflation compétitive : à partir de 1988-1989, les entreprises redevinrent compétitives. Le solde des échanges industriels se redressa, ce redressement devint même spectaculaire à partir de 1992.

Pourtant le différentiel de chômage fut l'image exactement inverse du différentiel d'inflation. La France eut moins d'inflation que ses partenaires dans la seconde moitié des années 1980 mais elle eut plus de chômage.

 

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