Si l’entreprise pense que la devise va s’apprécier, alors elle a intérêt à acheter un call (si elle parie sur une augmentation forte) ou vendre un put (si elle table sur une augmentation modérée).
Il faut noter que les pertes sur la vente d’un put sont potentiellement fortes alors que le gain se limitera à la prime d’option. Il faut alors être sur que l’acheteur du put ne lèvera pas l’option. C’est un pari risqué, peu justifiable dans une optique de couverture du risque de change.
Nous allons donc étudier le cas d’un achat call. Un importateur français a une dette à 3 mois de 500 000 EUR. A cette date 1 EUR = 1,2745 USD.
Il craint une appréciation de l’EUR par rapport au dollar : il lui faudrait alors « plus » d’USD pour régler sa facture. Il va donc :
acheter des options call d’euro, au prix d’exercice de 1,2745 USD (le cours au comptant).
payer une prime de 3 cents par option.
acheter 500 000 options au prix de 0,03USD, ce qui va donc lui couter 15 000 USD.
S’il lève son option (si le dollar s’apprécie effectivement) alors 500 000 EUR lui reviendront à 500 000 x (1,2745 + 0,03) = 652 250 USD.
Si le taux de change à l’exercice de l’option est 1,3145 alors il aurait du payer 500 000 x 1,3145 = 657 250 USD. Dans ce cas il est avantageux pour lui de lever son option.
Exercice 1 : Faire le graphe de cette option.
Exercice 2 : Si à l’exercice le cours est 1 EUR = 1,2900 USD, l’importateur a-t-il intérêt à lever son option?