Une entreprise peut aussi se protéger « seule », sans passer par un produit financier construit par une banque.
Prenons le même exportateur FDJ. Il veut se couvrir contre les pertes liées au risque de change. Il va recevoir 1 000 000 de dollars dans trois mois et dispose des informations suivantes :
- cours comptant USD/EUR : 0.8472
- taux d’intérêt à 3 mois : EUR : 4% et USD : 3.5%
A partir de ces informations, FDJ peut emprunter les 1 000 000 de dollars sur 3 mois. Il doit emprunter une somme qui lui permet, avec 3 mois d’intérêts, d’avoir 1 000 000 de dollars :
S(1+i) = 1 000 000
S = 1 000 000 / (1+ 3,5% / 4)
= 991 326 dollars.
FDJ emprunte donc 991 326 dollars qu’il convertit immédiatement en euros. Il obtient 991 326 x 0.8472 = 839 851 euros.
Il place ces euros à 3 mois à 4% et obtient 839 851 x (1+4%/4) = 848 249.51 €.
Au bout des trois mois il reçoit 1 000 000 de dollars qui lui permettent de rembourser l’emprunt initial et les intérêts.
Cette opération a donc permis à FDJ de s’assurer un taux de change de 839 851 / 1 000 000 = 0.83985 EUR pour 1 USD.
En théorie, si les marchés des changes sont en équilibre il est indifférent de se couvrir sur le marché à terme ou sur le marché au comptant.
Comme la couverture par un forward, cette méthode permet de se protéger en s’assurant un taux connu à l’avance. Cela diminue donc l’incertitude.