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2.3. L’interdépendance acteur/univers (2/2)
L'interdépendance acteur / univers - exemple :
Le cas de 2 entreprises duopolistiques confrontées à une stratégie de prix : |
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Baisser les prix permet de gagner +5 ou +10 de rentabilité.
Ne pas baisser les prix permet de gagner 0 ou +7. |
La stratégie dominante est donc de baisser les prix. Et elle peut être qualifiée d’optimale car baisser les prix revient à gagner davantage que de ne pas baisser les prix et ce quel que soit la décision de l’autre entreprise.
Cependant, le fait que les 2 entreprises baissent leur prix aboutit à une situation moins intéressante que si elles ne baissaient pas leur prix. |
Représentation |
Interprétation |
Analyse |
X,Y |
Baisse les prix |
Ne baisse pas les prix |
Baisse les prix |
+5,+5 |
+10,0 |
Ne baisse pas les prix |
0,+10 |
+7,+7 |
Elles auraient donc intérêt à coopérer dans une approche de mutualisation de leurs intérêts. Les entreprises gagnent individuellement plus en conservant les mêmes prix à condition qu’elle se partage le marché. Ce type d’ententes sur les prix est prohibé dans un régime de concurrence mais les différentes condamnations en la matière prouvent que la coopération est pratiquée et profitable pour les entreprises. Notons aussi que cette situation est loin d’être stable car l’un des protagonistes est toujours tenté de baisser les prix ce qui est un mécanisme d’incitation de marché fort pour l’entreprise et pour le consommateur.
Dans cet exemple simple, on entrevoit la stratégie non comme un état à atteindre mais comme un processus qui se déploie lorsque l’entreprise et les autres s’activent face aux invectives du marché. Ce qui signifie que la stratégie délibérée arrêtée par les dirigeants se nourrit de la pression de l’extérieur qui aboutit à mener des stratégies émergentes.
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