Les IUT entrepreneurs de l’innovation et de l’avenir des territoires

Les IUT entrepreneurs de l’innovation et de l’avenir des territoires

Les IUT entrepreneurs de l’innovation et de l’avenir des territoires

 

En 2009-2010, dans le rapport « Créativité et innovation dans les territoires », conjoint du CAE, de la DATAR et de l’Académie des Technologies », Claude Seibel s’intéresse au rôle de l’éducation et de la formation au service de l’innovation dans les territoires.

C’est à cette occasion qu’il repère, à travers une contribution de l’ADIUT, l’importance des innovations que mettent en place les 115 IUT avec leurs 692 départements sur l’ensemble du territoire. Il s'explique…

« Nous avions détecté en 2009/2010 plusieurs chantiers d’innovation où les IUT multiplient les initiatives grâce à leur bonne implantation locale ou régionale :

la mise à niveau des compétences

la lutte contre le décrochage scolaire ciblé sur les sorties sans qualification de l’enseignement technique et professionnel

la participation, encore timide, aux actions collectives de validation des acquis de l’expérience VAE.

le développement de l’entreprenariat par exemple l’initiative CREA-IUT. »

Pour autant, les IUT construisent aussi l’innovation par leurs plateformes techniques, liens entre recherche appliquée, innovation, conseil aux entreprises et formation, comme une étape nouvelle dans l’insertion des établissements d’enseignement dans le tissu des entreprises de leur zone mais aussi de leur spécialité.

« Nous souhaitons… lancer une étude particulière sur l’activité des « plateformes technologiques »… C’est un des outils par lequel
l’enseignement s’insère dans son territoire ; c’est également un outil possible de transfert de l’innovation et de la recherche vers les collectivités et vers les entreprises notamment PME. Je suis certain qu’une partie des enseignants-chercheurs ici présents sont impliqués personnellement dans le fonctionnement de ces structures. J’en ai vu hier des exemples particulièrement intéressants ».

Des opportunités pour innover

Les entreprises vont y chercher les nouvelles technologies, y forment leurs salariés, s’ouvrent aux publics d’apprentis, de lycéens, d’étudiants grâce aux contacts avec les formateurs des établissements de formation du territoire, y font de la recherche-développement et de l’innovation.

Et c’est dans un contexte difficile et passionnant, de crise financière et économique analogue à celle des années 30, violente, accentuée par un actionnariat de court terme, d’entreprise occidentales « sans usines », avec l’émergence de nouveaux acteurs des pays émergents que la plupart des économies occidentales ont du mal à rebondir. Face à ces graves difficultés, l’innovation participe à l’émergence de nouvelles opportunités.

Sombrer… faute d'innovation

« Devant une telle situation, la seule réponse est celle de Schumpeter nous devons réapprendre à gérer le maillon « recherche et développement – innovation – transfert de technologies » : il faut pousser les feux de l’innovation pour créer de nouveaux procédés, de nouveaux emplois. Le réseau des IUT est particulièrement bien placé pour participer à cette entreprise, pour faire des propositions et pour aider à leur mise en oeuvre. »
Car l’innovation, concept très large, difficile à définir, multiforme a pour objectif d’améliorer l’état de l’existant, pour faire mieux, faire différemment plus simplement, faire autre chose, faire plus vite, faire moins cher, faire ensemble, faire plus résistant, plus sûr, plus facile à entretenir. Qu’il soit de nature lowtech ou high-tech, c’est un concept vital pour une entreprise mais également pour une collectivité, pour une association. Le risque pour un individu, une association, une entreprise, c’est de sombrer, faute d’innovation.

La France a mis en place des outils pour stimuler l’innovation, la recherche et le développement en transfert de technologie à travers la loi LRU sur l’autonomie des Universités, la loi sur la formation professionnelle tout au long de la vie, l’emprunt pour les investissements d’avenir, le crédit d’impôt recherche, les pôles de compétitivité.
Et Claude Seibel de conclure que ces outils ont pu voir leur efficacité mise en doute souvent injustement. Pourtant la confiance et la coopération entre acteurs sont d’autres clés fondamentales de la croissance économique.
« Pour relancer la croissance, apprenons à faire confiance. »
À n’en pas douter les IUT participeront à cet enjeu d’avenir.