Effet Doppler: Applications en télédétection (Radar - Sonar - Echographie)
Chapitre 1. Effet Doppler - Eléments Théoriques
Chapitre 2. Radar et aéronautique
Chapitre 3. Radar et volcanologie
Chapitre 4. Radar et météorologie
Chapitre 5. Le radar Doppler de contrôle de vitesse automobile
Chapitre 6. Le sonar
Chapitre 7. Echographie
Chapitre 8. Les lithotriteurs - Le scanner
8.1. Les générateurs de lithotritie
8.2. Le scanner
Chapitre 9. Propagation sur une ligne de transmission
Chapitre 10. Annexes
Chapitre 11. Exercices
Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteBas de la pagePage suivanteBibliographie du moduleWebographie du moduleGlossaire du module

8.2. Le scanner

C'est en étudiant les rayons cathodiques, les mêmes que ceux permettant à nos téléviseurs de créer une image, que le physicien allemand W.C Röntgen découvre en 1895 un curieux phénomène. Bien qu'il ait placé du papier noir sur le tube cathodique, il constate qu'une plaque de carton recouverte d'un composé de baryum devient fluorescente. Pour étudier ce rayonnement inconnu, il lui soumet des objets qu'il tient dans la main.

A sa grande surprise, l'image de ses os apparaît !

Röntgen venait de découvrir les rayons X.

Les rayons X sont des radiations électromagnétiques invisibles, situées entre l'ultraviolet et les rayons gamma, de faibles longueurs d'onde comprises entre 0,001 et 10 nanomètres. Les rayons X traversent plus ou moins facilement les corps matériels. Ils sont employés en radiographie, mais aussi pour le contrôle de bagages ou l'examen de moulages ou de soudures métalliques pour en détecter les défauts.

Les rayons X sont de la même famille physique que les rayons lumineux.
Ils permettent donc d'impressionner un film radiographique ( comparable au film photographique qui est impressionné par la lumière). La différence fondamentale est que les rayons X peuvent traverser la matière. Le film radiographique sera plus ou moins noirci en fonction de l'organe traversé. Ainsi les structures osseuses apparaissent en blanc et les structures molles ( poumons ) apparaissent en noir sur les films radiographiques.

Radiographies aux rayons X

wpe15.jpg (4667 octets)      wpe16.jpg (3709 octets)

La tomographie par rayons X assistée par ordinateur (encore appelée tomodensitométrie ou scanographie) fut développée par Godfrey Newbold Hounsfield et le premier scanner utilisable sur site clinique fut installé en 1971 à Londres. Contrairement à la radiologie classique où le faisceau transmis est visualisé sur un film photographique, le faisceau de rayons X du scanner tourne autour du patient et est détecté électroniquement puis numérisé par ordinateur. L'acquisition de plusieurs coupes adjacentes conduit à une image tridimensionnelle. (Fig. VIII.3)

                                                         wpe1A.jpg (4726 octets)

                                                                Fig. VIII.3    Le Scanner

Un faisceau de rayons X est atténué par absorption et par diffusion lorsqu'il traverse un milieu organique. Cette atténuation dépend de la densité du milieu, de sa composition atomique et de l'énergie du faisceau de rayons X. L'atténuation d'un faisceau monochromatique par un objet de densité uniforme répond à la loi suivante:

I = Io. exp (-mL)

Io : Flux de rayons X émis

I : Flux de rayons X reçu

m : coefficient d'atténuation linéique du milieu

L : épaisseur du milieu traversé

Cette expression est comparable à l'atténuation d'un faisceau ultrasonore dans un milieu vue précédemment (chapitre I .§ 1).

Pour un objet plus complexe composé de petits éléments de volume identiques, de densités différentes, on peut écrire:

Sm i = (1/L). Ln ( Io/I )

Ainsi la somme des coefficients d'atténuation linéique le long de l'objet peut être calculée.

Ce processus constitue la mesure élémentaire en scanographie. Il nécessite un ensemble constitué d'un tube à rayons X, d'un détecteur de référence pour la mesure du flux incident Io et d'un détecteur pour la mesure du flux transmis I.

En animant simultanément d'un mouvement de translation le faisceau de rayons X et le détecteur-récepteur, on connaît les projections des coefficients d'atténuation en plusieurs points pour un angle donné. On recommence une série de mesures aprés avoir fait pivoter l'ensemble de quelques degrés. Cette opération est répétée sur 180° ce qui permet de connaître la valeur des coefficients d'absorption en chaque point du plan. (Fig. VIII.4)

c4.gif (8559 octets)

Fig. VIII.4  Balayage du faisceau de rayons X

 

Afin de réduire le temps d'acquisition et d'améliorer la qualité des images, de nouveaux scanners utilisant des chaînes de détection multi-détecteurs ont fait leur apparition. Pour les scanners de quatrième génération seul le tube de rayons X tourne dans une couronne de 800 à 1000 détecteurs fixes. (Fig. VIII.5)

c5.gif (4633 octets)

Fig. VIII.5 Scanner multi-détecteurs

 

Caractéristiques du scanner LighSpeed Ultra

c6.gif (9552 octets)

Scanner à acquisition hélicoïdale

LightSpeed UltraGE Healthcare

wpe31.jpg (3518 octets)

Les scanners de dernière génération à acquisition hélicoïdale rapide permettent d'obtenir des images 3D (Fig.VIII.6.b et c ). Cette technique nécessite un scanographe à rotation continue et rapide de la source radiogène ainsi qu'un puissant multiprocesseur qui assure simultanément les tâches d'acquisition, de reconstruction et de visualisation.

A la suite d'opérations d'interpolation, le processeur reconstruit une série de coupes axiales qui présentent entre elles un certain degré de chevauchement (Fig.VIII.6.a).

wpe2E.jpg (3542 octets)

Fig.VIII.6.a  Scanner 2D

 

wpe2F.jpg (3416 octets)

Fig.VIII.6.b  Reconstruction 3D

 

wpe37.jpg (25299 octets)

Fig. VIII.6.c  Reconstruction 3D

Page d'accueilTable des matièresNiveau supérieurPage précédenteHaut de la pagePage suivanteBibliographie du moduleWebographie du moduleGlossaire du module