Les échos de sol, qui ne
proviennent pas de la pluie mais d'obstacles fixes de petites dimensions (maisons, arbres
)
ou des reliefs importants, sont gênants car on peut les confondre avec des échos de
précipitations.
En particulier, dans certaines conditions de température et
d'humidité atmosphérique le faisceau radar n'est pas rectiligne mais incurvé vers le
sol. Dans des conditions normales, la courbure du faisceau est moindre que la courbure
terrestre. Mais il peut arriver que cette courbure soit telle, que le faisceau rencontre
le sol. Ce phénomène peut conduire à des erreurs importantes d'interprétation des
données radar et conduire à de fausses alertes.
Lorsque le radar est de type Doppler le traitement des échos
fixes est relativement simple puisqu'il suffit de supprimer toutes les cibles de vitesse
nulle.
Pour les radars ne disposant pas de la capacité Doppler, comme la
plupart des radars du réseau français ARAMIS, on obtient de bons résultats en observant
la variance de l'énergie rétro-diffusée par les cibles. La pluie correspond à un
signal fluctuant et une variance forte, alors qu'un écho de sol correspond à un signal
d'amplitude stable et une variance faible.