Les prélèvements obligatoires servent à financer les dépenses publiques mais ils constituent aussi un instrument de régulation de lactivité économique et de réduction des inégalités. Ils sont utilisés pour modifier le comportement des agents économiques et corriger les défaillances du marché parce qu'ils fonctionnent comme des incitations. Ces trois objectifs sont poursuivis de manière très variée d'un pays à l'autre. Une partie plus ou moins grande des prélèvements obligatoires relève de la fiscalité ou des cotisations sociales, et à l'intérieur de la fiscalité le partage entre impôts sur le revenu et sur la consommation est différent.
L'efficacité des prélèvements fiscaux est mise en doute par les "économistes de l'offre" qui défendent l'idée selon laquelle "trop d'impôt tue l'impôt", en référence à la courbe de Laffer. Cette approche n'épuise pas la question d'une fiscalité optimale - à la fois efficace et équitable - ni celle de l'utilisation de la fiscalité comme outil de correction des défaillances du marché par exemple pour une fiscalité écologique. Il faut aussi prendre en compte la contrainte représentée par la mondialisation de la production et la mobilité des capitaux (paradis fiscaux) impliquant la recherche d'une harmonisation internationale de la fiscalité.