La croissance économique ne se fait pas à un rythme régulier, elle est marquée par une succession de phases d'expansion et de ralentissement, voire de récession. Cette évolution irrégulière du PIB s'accompagne de déséquilibres : le taux de chômage ou/et le taux d'inflation peuvent atteindre des niveaux préoccupants.
L'évolution du taux annuel de croissance du volume du PIB (PIB calculé à prix constants) depuis 30 ans montre une tendance au ralentissement et des phases d'accélération 1986-1990, 1996-2000, 2003-2006 et de ralentissement avec, ce qui ne c'était pas produit depuis la seconde guerre mondiale deux phases de récession (baisse du PIB). Le taux de chômage a augmenté pendant les périodes de ralentissement et diminué lorsque la croissance devenait plus vigoureuse en revanche, le taux d'inflation est resté relativement stable après 1986. C'est une conséquence de la transformation des priorités affichés à l'intérieur des pays membres du SME (système monétaire européen) puis de l'UEM (Union économique et monétaire) : le recul des politiques conjoncturelles devant une politique structurelle axée sur la recherche de la stabilité des prix.
Les politique conjoncturelles budgétaire ou monétaire sont des mesures prises par les pouvoirs publics pour modifier le rythme de croissance de l'économie de manière à :
réduire le chômage = politique de relance
réduire l'inflation = politique de stabilisation ou de rigueur.