Le
sonar latéral permet la mesure de la réflectivité du fond marin. Ce dispositif ne
s'attache pas à mesurer le temps écoulé entre émission et réception d'un signal
sonore mais analyse l'amplitude de l'écho qu'il traduit ensuite en nuances de gris. Cette
réflectivité est représentative de la nature des fonds explorés.


Fig. VI.11 Le sonar latéral
Le
sonar latéral est un poisson métallique profilé pourvu d'ailerons de stabilisation.
(Fig.
VI.11)
Ce
poisson est remorqué par un navire (câble » 1000m) et
immergé au dessus des fonds à environ un dixième de la portée latérale, qui ne
dépasse guère quelques centaines de mètres.
Il
est équipé de deux antennes acoustiques d'émission/réception placées latéralement
qui émettent des impulsions sonores de fréquence F comprise entre 100kHz et 500kHz et de
durée t = 0,1ms (Fig.
VI.12). Cette fréquence limite la portée du sonar mais lui confère une bonne
résolution spatiale.

Fig. VI.12 Signal sonar
latéral
Les
faisceaux émissions sont générés par formation de voies. L'ouverture des faisceaux
dans le plan vertical est très faible ( a inférieur à
1°). La géométrie rectangulaire très allongée des antennes permet des directivités
largement ouvertes dans le plan transversal (20 < q < 50°).
Il
faut cependant noter l'existence d'une zone aveugle (10 à 20°) à l'aplomb du sonar.

Fig. VI.13 Fauchée d'un sonar
latéral
Ce
balayage parcourt une fauchée latérale qui s'évase avec la distance.
Après
chaque émission, l'amplitude des échos est enregistrée en fonction du temps.

Fig. VI.14 Principe de l'imagerie par sonar latéral
Chaque instant ti est associé à un
angle d'incidence.
Dans
l'exemple de la figure VI.14, t6 exprime une absence d'écho créé par
une ombre portée sur le fond. Ces zones d'ombres sont d'autant plus larges que le
faisceau est rasant. Dans un fond cahotique, si plusieurs échos arrivent simultanément
de plusieurs directions, ils ne pourront être séparés. La géométrie du fond n'est
donc pas scrupuleusement respectée.
La
réflectivité relative à une fauchée est convertie en nuances de gris. Chaque émission
corespond donc à une ligne de l'image. Les
zones claires correspondent à des sédiments fins, un enregistrement gris à des
sédiments grossiers et la roche paraît en sombre.

Fig. VI.15 Réflectivité
La juxtaposition des différentes
fauchées crée une image appelée sonogramme.

Sonogramme
d'une épave
Les
applications du sonar latéral sont nombreuses:
-
Surveillance des récifs
artificiels, pollution.
-
Cartographie des herbiers de
posidonies.
-
Détermination des structures
sédimentaires et rocheuses.
-
Localisation des sites de
plates-formes pétrolières, pipelines, câbles sous-marins.
-
Détection des mines et obus.
-
Recherche d'épaves.