Le protectionnisme
s’appuie sur trois types d’instruments : les tarifs douaniers, les
restrictions quantitatives, les protections non tarifaires
Les
tarifs douaniers ont été considérablement abaissés depuis 1948 (date
d’entrée en vigueur du GATT), passant de 40 % en moyenne à moins de 4 %
pour les États-Unis, moins de 6 % pour l’Union européenne et le Japon.
Ils restent plus élevés dans les économies émergentes (10 % en Chine,
20 % en Inde) et dans les pays pauvres (de 12 à 25 %). Mais il ya de
grandes disparités selon les secteurs. les pays développés maintiennent
des droits sur lles produits agricoles plus élevés que sur les produits
manufacturés : Japon 24 % contre moins de 3 %, Union européenne 15 %
contre moins de 4 %...
Les obstacles non tarifaires
sont la forme principale de protectionnisme aujourd’hui, il suffit pour
vérifier leur existence de comparer le prix sur le marché intérieur et
sur le marché mondial. Si l’écart est important c’est qu’il y a un
obstacle aux importations.
Un État peut
utiliser une subvention à l’exportation comme une forme de
protectionnisme. En favorisant l’exportation de ses produits il limite
la concurrence sur le marché mondial et indirectement il protège ses
producteurs. Les subventions sont souvent doublées par des MGS (mesures
générales de soutien), qui jouent le même rôle. Les deux concernent
principalement les produits agricoles et sont combattues par l’OMC et
leur disparition est souhaitée par les producteurs des pays en
développement. C'est l'un des points de conflit dans les négociations
du cycle de Doha.
Enfin le protectionnisme peut prendre la forme d’une propagande
encourageant la consommation de produits nationaux ou dénigrant les
produits étrangers.