Les politiques économiques

Chapitre 1. L'Etat et la régulation de l'économie
1.1. Les raisons de l'intervention de l'Etat
1.2. Le poids des administrations publiques
1.3. Critiques de l'intervention publique
Chapitre 2. Les objectifs de la politique économique
Chapitre 3. Les liaisons croissance-chômage-inflation
Chapitre 4. Politiques conjoncturelles
Chapitre 5. Politiques structurelles
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1.3. Critiques de l'intervention publique

 Les critiques adressées à l'intervention publique dans les économies de marché concernent les trois fonctions présentées dans la section 1.

Le fait de confier aux administrations publiques ou à des entreprises publiques la production de biens et services qui pourraient être produits par le secteur privé est dénoncé par les économistes qui défendent les vertus du libéralisme. Selon eux, la production publique est toujours moins efficace parce qu'elle se fait sans incitations (positives comme le profit ou négatives comme la faillite). Les décisions politiques qui commandent la production publique sont souvent prises pour des raisons qui ignorent la réflexion économique.
L'école dite du "Public Choice" critique l'intervention publique en soulignant que d'une part ce n’est pas parce que le marché est défaillant dans un domaine particulier que l’État devient compétent et d'autre part que les choix non marchands sont soumis à la pression de la demande des consommateurs qui se comportent en passagers clandestins, puisqu'ils ne supportent pas directement la dépense (elle est mutualisée). D'autres auteurs s'efforcent de montrer les défauts de la bureaucratie qui réduisent l'efficacité publique.
Les défenseurs de la production publique insistent sur le risque de disparition de la notion de service public dans le cas d'une privatisation.
Voir les vidéos pour une illustration avec l'exemple de la poste.
L'intervention publique par la redistribution des revenus et la protection sociale traverse une crise depuis près de 30 ans. Cette crise prend trois formes, puisque c'est à la fois une crise du financement (les dépenses augmentent plus vite que les recettes pour des raisons structurelles), une crise d'efficacité (la redistribution est faible et fonctionne parfois à l'envers), une crise de légitimité (pour les libéraux, c'est une atteinte à la liberté individuelle qui ne peut être justifiée parce que la recherche de l'égalité est une source de gaspillage des ressources car les prestations transforment les bénéficiaires en "assistés" et les prélèvements découragent les plus dynamiques dont les revenus sont "confisqués").
Quant à la politique économique, elle serait au moins dans sa dimension conjoncturelle entièrement contrainte (la politique monétaire est confiée à la Banque centrale européenne et la politique budgétaire est soumise aux critères des traités de Maastricht et d'Amsterdam qui encadrent les déficits et la dette). Pour les libérauux, la politique conjoncturelle est par ailleurs inefficace parce que les forces du marché finissent toujours par triompher.
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