Parce que les macroéconomistes cherchent
à établir des systèmes de relations formalisées (mathématiquement)
entre des grandeurs statistiques globales ils ont besoin de données
chiffrées suivies régulièrement et d'une forme particulière d'analyse.
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Depuis la seconde guerre mondiale, les systèmes de comptabilité nationale,
fournissent le cadre comptable et les données chiffrées, permettant
d'observer les "agrégats" (consommation des ménages, investissement des
entreprises, exportations, inportations, produit intérieur brut...) par
pays, pour une année, et même pour un trimestre particulier. La
comptabilité nationale permet de mesurer des grandeurs globales et de
vérifier qu'elles sont mutuellement compatibles (équilibres comptables). |
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Mais décrire ne suffit pas, l'interdépendance et la complexité des
phénomènes macroéconomiques réclament une théorie allant au delà des
corrélations apparentes. Chaque grandeur macroéconomique résulte d'un
grand nombre d'interdépendances ce qui implique la construction de
modèles complets des comportements des agents et de leurs interactions.
Un modèle macroéconomque est toujours constitué de deux types de relations regroupant deux types de variables. Le cadre comptable permet d'écrire des relations comptables (par exemple l'égalité entre les ressources et les emplois pour les biens et services). L'économiste choisit ensuite des relations de comportements
pour lesquelles il fait des choix théoriques (par exemple pour la
liaison entre consommation et revenu). Les variables présentes dans ces
relations peuvent être traitées comme étant des variables exogènes (qui ne dépendent pas du modèle) ou des variables endogènes (dont la valeur dépend du modèle). |