Faire des calculs
à partir de taux pose un problème mathématique
puisque les taux sont des rapports pouvant avoir des
dénominateurs différents.
Par exemple, le
taux d'emploi c'est le rapport du nombre d'emplois à la
population totale en âge de travailler, le taux de chômage
c'est le rapport du nombre de chômeurs à la population
active. Comme cette dernière représente une partie
seulement de la population en âge de travailler on voit qu'on ne
peut pas obtenir 100 % en ajoutant le taux d'emploi et le taux de
chômage. Là encore il faut observer avec précision
l'ensemble de référence.
Une autre
difficulté se manifeste quand on veut exprimer une
évolution à partir d'un indicateur structurel
exprimé en taux.
Selon l'INSEE, les
ménages ont dépensé 953 milliards d'euros
pour leur consommation en 2005 contre 740 milliards d'euros en 1999.
Leur revenu disponible dans le même temps est passé de 872
milliards d'euros en 1999 à 1120 milliards d'euros en 2005.
Le rapport de la
consommation au revenu (la propension à consommer) était
donc égale à 87,8 % en 1999 et à 85 % en 2005.
On doit dire : "la propension à consommer des ménages en France a diminué de 2,8 points entre 1999 et 2005" et non pas qu'elle a diminué de 2,8 %.