Les transformations observées dans les sections précédentes sont inséparables de deux autres mouvements : l’internationalisation et la diversification des banques.

Déjà certaines banques françaises réalisent à l’étranger plus du quart des activités figurant dans leurs bilans. Les grandes banques étrangères sont présentes sur le territoire national mais elles pèsent encore relativement peu : 10 % du bilan total.

Traditionnellement, l’intermédiation (le rôle des banques) recouvre quatre fonctions qui sont aujourd'hui concurrencées par d'autres intervenants :

- Le financement (crédits, collecte des ressources) et transformation des actifs (durée et nature des actifs)
Le développement de la finance directe (par les marchés financiers) diminue l’importance et la spécificité du financement bancaire, notamment au niveau du financement à court terme, par suite de l’ouverture du marché monétaire (billets de trésorerie).
- La gestion des moyens de paiement. Certaines entreprises commerciales prennent aujourd’hui en charge une partie de la gestion des moyens de paiements.
- La mutualisation et transformation des risques individuels. Le développement des SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable) et autres OPCVM (Organisme de placement en valeurs mobilières), même s’ils sont en grande partie gérés par des banques, participent effectivement à la mutualisation et à la transformation des risques. Les compagnies d’assurances et les banques multiplient leurs alliances, et développent des opérations de même nature.
- Le courtage, mise en relation des prêteurs et des emprunteurs (importance accrue avec la désintermédiation). Ce métier traditionnel de banquier est fortement concurrencé. Les fonctions bancaires éclatent et se banalisent au profit d’autres agents ayant obtenu le droit d'intervenir comme conseil ou intermédiaire ce qui signifie que la fonction de courtage est banalisée depuis déjà plusieurs années.

Les nouvelles technologies facilitent la déspécialisation fonctionnelle et géographique des activités bancaires, rendue possible par la déréglementation et les innovations financières. L’essor des marchés financier et monétaire et le développement de la titrisation des créances (transformation des créances en titres négociables), ont conforté le processus. Les banques se sont par ailleurs rapprochées des sociétés d'assurance soit en procédant à des alliances financières soit en intégrant le métier d'assureur dans leurs activités.