Le financement de l'économie
Chapitre 1. Modalités du financement
Chapitre 2. Le financement intermédié
Chapitre 3. Le financement de marché
Chapitre 4. Rôle des marchés financiers
4.1. Financement et placement
4.2. Valorisation des sociétés
4.3. Restructuration des sociétés
4.4. Mutualisation et couverture des risques
Chapitre 5. Transformations des banques
Chapitre 6. Transformations des marchés
Chapitre 7. Financement de marché ou financement intermédié
Chapitre 8. Exercices
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4.1. Financement et placement

 Les sociétés qui accèdent aux marchés financiers peuvent se procurer sur ces marchés des ressources financières de deux manières :

  • en procédant à une augmentation de capital par émission d'actions nouvelles
  • en s'endettant par émission de titres de dettes comme les obligations par exemple.

Ce mode de financement constitue un appel public à l'épargne réalisé dans des conditions réglementées et connues de tous. La participation aux marchés financiers confère aux sociétés cotées une notoriété qui rassure les apporteurs de capital et qui garantit la transparence de l'opération.

On ne perdra pas de vue cependant que le financement par le marché concerne les entreprises admises sur les marchés c'est-à-dire moins d'une entreprise sur mille en France. Comme il s'agit de grandes entreprises cela représente cependant une part importante du financement total. Ainsi alors qu'en 1980, les flux de financements externes des sociétés non financières représentaient 30 % du financement total de ces sociétés (donc 70 % était financé par du crédit bancaire), en 2005, c'est 66 % du financement total qui provient des marchés et principalement des émissions d'actions.

Si les entreprises se financent sur les marchés financiers c'est parce q'elles trouvent sur ces marchés des capitaux proposés par les ménages, directement ou indirectement par des intermédiaires financiers. Les placements sur les marchés financiers séduisent les ménages en raison de leur rendement élevé. Acheter des titres c'est poursuivre deux objectifs de gains possibles : un revenu attaché à la détention du titre (dividende de l'action ou intérêt de l'obligation) et une éventuelle plus value à l'occasion de la vente du titre. La réalisation d'une plus value repose sur deux conditions : pouvoir attendre le bon moment pour vendre, acquérir des titres qui ont des perspectives d'évolution favorable et se débarasser rapidement de ceux qui sont sans perspectives à moyen ou long terme. Si on prend l'exemple des actions du CAC 40, en 1992 l'indice était à 1577, pour atteindre 5979 en 1999, redescendre à 3084 en 2002 et finir à 6018 en mai 2007. On voit que la vente actuelle d'un portefeuille constitué en 1992 permet une plus value traduisant une multiplication par 4 (soit 300 %), mais on voit aussi que la vente en 2002 d'un portefeuille acheté en 1999 entaine une moins value importante puisque la valeur est divisée par presque 2.

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