La BCE et la politique monétaire
Chapitre 1. Zone euro et globalisation
Chapitre 2. Eléments de théorie monétaire
2.1.La demande de monnaie
2.2. Transmission des phénomènes monétaires
2.3. Implications pour la politique monétaire
Chapitre 3. Inflation/désinflation
Chapitre 4. La BCE et la stabilité
Chapitre 5. La politique monétaire
Chapitre 6. Exercices
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2.3. Implications pour la politique monétaire

 Tout ce qui précède permet de comprendre que l'utilisation de la politique monétaire dépend de l'objectif fixé par les autorités monétaires.

La banque de réserve fédérale des Etats-Unis n’est qu’une agence gouvernementale parmi d’autres, soumise à la volonté du Congrès. Elle doit veiller à « maintenir la croissance à long terme des agrégats monétaires et de crédit, compatible avec le potentiel d’augmentation de la production à long terme de l’économie, de manière à promouvoir effectivement les objectifs de niveau d’emploi maximum, de stabilité des prix et de taux d’intérêt modérés à long terme ».
La banque centrale européenne est indépendante des pouvoirs politiques des Etats de la zone euro et des institutions de l'Union européenne. Elle poursuit l'objectif de stabilité des prix dans la zone euro et si cela ne contrarie pas cet objectif premier, elle peut aider les Etats membres à obtenir un niveau d’emploi élevé et une croissance durable.

Aux Etats-Unis la politique monétaire n'est pas centrée sur la seule inflation, la baisse ou la hausse des taux d'intérêt peut accompagner une politique budgétaire active d'intervention conjoncturelle.
Dans la zone euro les effets de la baisse ou la hausse des taux sur l'activité économique ne sont pas recherchés pour eux-mêmes mais comme un moyen de réduire ou d'éviter une inflation dépassant la norme fixée.

Dans ces conditions et compte tenu de ce qui a été dit dans la section précédente la BCE peut appliquer implicitement une règle du type de celle établie par John Taylor dite règle de Taylor.

La force de la règle de Taylor c'est qu'elle doit être appliquée systématiquement : la politique monétaire n'est efficace que si elle est crédible.
Elle doit aussi être vigoureuse : le coefficient attaché à la stabilité doit être supérieur à 1.
Si l'écart d'inflation constaté est de 2 % en l'absence d'écart de production (choc externe à l'origine de l'inflation), le taux d'intérêt de la banque centrale doit être relevé de plus de 2 points. Si tel n'était pas le cas le taux d'intérêt réel diminuerait et cela renforcerait le processus inflationniste.

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