Il présente un grand intérêt pour la gestion de l'entreprise car il permet de connaître la contribution de l'activité d'exploitation à la formation de la trésorerie pendant l'exercice.
L'activité courante ou exploitation, doit être rentable. Pour cela, elle doit dégager une trésorerie suffisante pour payer les autres charges courantes (financières), les impôts, la rémunération des capitaux et éventuellement des charges exceptionnelles.
Ainsi, un excédent de trésorerie d'exploitation (variation positive), signifie que l'exploitation a sécrété un excédent après financement du Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation.
Cet excédent pourra servir aux règlements :
- des intérêts d'emprunts,
- de charges exceptionnelles,
- des impôts sur les bénéfices,
- des dividendes aux actionnaires,
- des dettes financières, ....
et au financement des investissements d'expansion ou de croissance.
Par contre, une insuffisance de trésorerie d'exploitation (variation négative) traduit une situation délicate voire dangereuse car l'exploitation a absorbé de la trésorerie au lieu d'en dégager.
Cette situation est généralement due à une dégradation des conditions d'exploitation avec comme conséquences :
- baisse d'activité et du chiffre d'affaires,
- augmentation des charges d'exploitation,
- augmentation du stockage,
- allongement des délais de règlements des clients,
- raccourcissement du crédit-fournisseurs, …
Un recours à l'endettement ou une augmentation des fonds propres permettront à l'entreprise de survivre avant restructuration et amélioration des conditions d'exploitation.
Cependant, un endettement excessif est générateur de frais financiers élevés et risque d'entraîner la cessation des paiements par l'entreprise.
Les analystes considèrent que, pour ménager la solvabilité, le minimum de trésorerie d'exploitation doit être égal au montant des charges financières augmenté des dividendes.
Dans une optique d'autofinancement, l'E.T.E. doit permettre le financement des investissements de renouvellement.